Tome 1
Adelina a survécu à
l’épidémie qui a ravagé son pays.
D’autres enfants,
comme elle, ont survécu, la maladie laissant sur leur corps d’étranges marques.
Les cheveux d’Adelina sont passés de noir à argenté, ses cils sont devenus
blancs et une cicatrice barre la moitié gauche de son visage. Son père voit en
elle une malfetto, une abomination, une disgrâce pour son nom et sa famille,
synonyme de malédiction. Mais la rumeur dit que les survivants ont gagné
davantage que des cicatrices : ils auraient acquis de mystérieux
super-pouvoirs. Et, bien que leur identité demeure secrète, ces survivants ont
déjà un nom : les Elites.
Parlons aujourd’hui d’un roman à propos duquel je ne sais
toujours pas vraiment quoi penser.
Adelina est une jeune femme qui a survécu à une grosse vague
d’épidémie lorsqu’elle était enfant, tout comme sa sœur. Mais à son contraire,
elle en est ressortie marquée, et est depuis considérée comme une malfetto, une abomination, y compris par
son propre père. Certains malfettos
se découvrent des capacités incroyables, mais malgré tous ses efforts, Adelina
semble ne pas en faire partie. Jusqu’au jour où elle décide de s’échapper de
son foyer pour échapper à ce que son père projette pour elle…
Je dois vous avouer que ça faisait un petit moment que j’avais
remarqué ce roman. J’avais tellement aimé la dystopie Legend de Marie Lu, que j’étais très curieuse de voir ce qu’elle
pouvait écrire d’autre. Aussi, quand la GrosseOp a eu lieu, je n’ai pas hésité
très longtemps. En plus de ça, le résumé était plutôt tentant. Sauf qu’à mon
avis, il manque des choses, dans ce résumé… et dans le mien aussi, d’ailleurs.
En fait, ce roman pourrait très bien nous parler d’une autre
forme de X-Men d’un autre monde. Un truc un peu fantasy, plus Renaissance, et c’était
bien parti pour. La bande de super-héros qui n’en sont pas vraiment mais
essaient d’avancer pour que les choses changent… et bam, Adelina.
Adelina. C’est un personnage assez complexe que nous
rencontrons ici, je dois l’admettre. Adelina a vécu des épisodes très difficiles
dans son enfance et son adolescence, qui l’ont forgée, et pas forcément dans le
bon sens. Son chemin de vie est sinueux, et le premier tome nous le démontre,
nous permet de la découvrir avec ses blessures et son conditionnement. Je dis
ça, parce que c’est un personnage qui a su m’interpeller, m’intriguer, parfois
me toucher… tout en prenant des virages dans son existence qui m’ont laissée
pantoise.
Je m’explique. Adelina possède des capacités hors normes qui
ont de quoi surprendre. C’est original, mais quelque chose couve. On la suit,
on la voit faire ses choix, souvent logiques même si on la frapperait pour ça. Mais
on la comprend parce qu’on est dans sa tête. Et elle n’est pas comprise. Et même
nous, qui sommes dans sa tête, on fait face avec elle à des situations qui nous
échappent, on ne comprend pas ce qu’elle devient. C’est mon cas, en vrai. Il y
a des moments où je me suis totalement détachée d’elle, parce que la sympathie
que j’éprouvais pour elle était tout à coup brisée. C’était assez compliqué.
Pour autant, si cela survient (comme ça a été mon cas), cela
n’empêche nullement le lecteur de lire le roman d’une traite. L’intrigue est
prenante, bien construite, et Adelina se retrouve bien vite prise en étau dans
un truc qui la dépasse. C’est fluide, c’est bien écrit, c’est du Marie Lu, quoi !
En plus de ça, le contexte est vachement intéressant. S’il faut un petit temps
d’adaptation au début, on se laisse facilement emporter.
Le lecteur est tenu en haleine par ce qu’il va advenir d’Adelina.
Quels seront ses choix, son sort, est-ce qu’elle va progresser, se sortir de ce
guêpier… on a envie de savoir si les choses vont changer aussi contextuellement
parlant. Parce que Marie Lu a très bien construit son univers, et qu’on a envie
de voir triompher les Elites. Parce que le combat que mène Adelina (et ceux qui
l’ont lu comprendront toute la subtilité de ce qu’implique ce combat) nous
donne envie de la voir triompher.
Sauf que… ben que… les choix effectués m’ont laissée sur le
carreau. Je ne dis pas que je n’ai pas aimé. Mais actuellement, comme je l’ai
dit au début de ma chronique, je suis un peu… je ne sais pas quoi penser. Je suis
vraiment sur le banc de touche. J’ai bien envie de savoir ce qu’il adviendra
ensuite, mais Adelina est… oui, c’est un anti-héros, et je ne me fais pas trop
à l’idée, même quelques jours plus tard. Il a fallu qu’un commentaire externe
me fasse reconsidérer toute l’histoire sous un autre angle pour démêler quelque
chose. C’est peu évident, parce que ça veut dire que je n’ai pas forcément lu
le roman comme il l’aurait fallu pour l’apprécier à sa juste valeur. Ça arrive.
Cela dit, le roman peut avoir de belles valeurs : l’amour
et la confiance que nous portons aux autres peut les aider à devenir meilleurs.
C’est à eux de choisir leur avenir et ce qu’ils deviendront, mais notre
attitude envers eux peut réellement avoir un impact. Nous leur offrons une
autre voie, nous leur ouvrons une autre porte, mais il faut leur laisser le
temps de la franchir, cette porte, et ne pas la leur refermer au nez. Faire le
Bien demande du temps aussi. Le lien entre Adelina et sa sœur est très beau, et
témoigne de l’amour inconditionnel, ce que j’aime beaucoup. C’est une vraie
touche importante dans le roman, à mes yeux !
En conclusion, si je ne sais toujours pas trop quoi penser
de ce premier tome, Marie Lu a quand même su construire un nouvel univers
intéressant, avec une intrigue qui se tient et qui accroche le lecteur. J’ai eu
du mal avec Adelina, la protagoniste, même si j’ai été touchée par son trajet,
que je me suis sentie parfois un peu plus proche d’elle. Ses choix m’ont un peu
éjectée, quelque part, mais sa personnalité complexe est maîtrisée. Pour
autant, après toute cette reconsidération de l’histoire, je crois que je reste
curieuse de ce qui peut advenir dans la suite. Peut-être que je la lirai !
Mais ce sera un 15/20 pour moi, en
attendant !
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