Tome 1 : Les Ailes Oubliées
"Il cligna des yeux.
Durant un instant, il avait cru voir des ailes transparentes sortir de son
dos."
Comment survivre dans
un monde qu’elle pensait connaître mais dont elle ne sait rien ? Perdue,
Yukirin découvre que derrière son existence se cachent des secrets jusque-là
bien gardés. Lorsque les asuras, ces créatures venant d’un autre monde,
l’attaquent, elle doit fuir. Rejoindre Saï-Mina, le dernier bastion rebelle qui
pourra assurer sa sécurité.
Aux confins d’Ethelë,
une guerre se prépare. Les ewens ont perdu leurs ailes, leur liberté, et ils
n’aspirent qu’à les retrouver. Et il se pourrait bien que seul le pouvoir qui
sommeille en Yukirin et le retour de l’héritière disparue puissent les sauver.
Mais le temps lui est compté. Même le guerrier aux troublants yeux verts qui a
juré de la protéger ne pourra peut-être pas la sauver.
Traquée, la jeune
fille devra puiser le courage nécessaire pour affronter son ennemi et ouvrir
son cœur. Car la haine et l’amour sont des armes et une fois le destin en
marche, il n’est plus possible de lui échapper…même pour la dernière héritière
des Ayhna.
Avant que je ne sois encore formidablement en retard sur mes
chroniques, laissez-moi vous parler d’un roman que j’avais peur de ne pas
aimer, avant de réaliser que je m’inquiétais pour rien !
Les Ailes Oubliées
nous embarque dans un univers de fantasy dans lequel la noirceur règne en
maître. Yukirin, descendante d’une lignée puissante d’ewens, a grandi dans la
totale ignorance de ce monde et de son héritage. Jusqu’au jour où la menace lui
tombe dessus et la force à fuir, avec sa mère adoptive et sa meilleure amie. Deux
soldats l’accompagnent, prêts à donner sa vie pour elle. Elle est leur
princesse, et détient en elle bien plus qu’elle ne peut l’imaginer. Sa vie
vaut-elle pour autant de si nombreux sacrifices ? Sur le chemin de son
héritage, de son identité, Yukirin n’est pas au bout de ses surprises…
No comment, ce résumé frôle le pourri. J’en étais presque
contente, mais en fait non. Bref ! Tout ça pour vous dire qu’il ne faut
pas s’attarder là-dessus si cela ne vous inspire pas, parce que ce premier tome
est une vraie réussite que j’ai beaucoup appréciée !
Comme je l’ai dit au tout début, je craignais sincèrement de
ne pas aimer ma lecture. La raison en est très simple : Ophélie est une de
mes lectrices et un de mes plus grands soutiens en tant que romancière, et
quand elle s’est lancée, je l’ai soutenue aussi. Je suis très heureuse de voir
qu’elle a réussi à sortir son histoire, et je suis encore plus contente de l’avoir
lue, parce que franchement, ça valait la peine !
Si je ne suis pas une pointure en fantasy, j’en viens de
plus en plus à me complaire dans ce genre. J’aime quand les univers sont
travaillés, que les héros ne se prennent pas la tête, qu’il y a du rythme, et
que ça me fait voyager. C’est effectivement ce qui s’est produit ici, et avec
des ingrédients qui ont de quoi faire sourire.
Je vous explique. Mettez une jeune femme de seize ans dans
une mélasse pas possible. Elle n’a aucun pouvoir, apprend qu’elle devrait en
avoir, qu’elle descend d’une grande lignée, que son royaume est en danger et que
les trucs qui la poursuivent veulent mais carrément la zigouiller. Ça fait déjà
beaucoup. Ajoutez de grosses complications en chemin, un caractère presque
volcanique qui peut se réveiller quand on la chauffe, des personnages aux
répliques parfois tranchantes, l’héroïne qui a une propension à la maladresse
et des sentiments confus (amoureux, hein), qui passionnent le lecteur. Tout ça
dans un registre fantasy. Vous me suivez ? Parfait !
On adhère très vite au caractère de Yukirin, plutôt sage, mais
qui sait s’emporter. Elle n’est pas une fillette faible qui se laisse malmener
par les éléments, que nenni ! C’est une femme qui essaie de faire face,
parfois en agissant stupidement, mais qui sait apprendre de ses erreurs. Elle a
une personnalité noble, et elle va trébucher souvent sur son chemin
(physiquement et psychologiquement). Pourquoi on l’aime ? Parce qu’elle
est loin d’être parfaite, et qu’elle ne répond pas immédiatement au standard qu’on
attend d’elle. Elle doit se construire, apprendre, et qu’elle est touchante. Elle
reste une ado, mais c’est loin d’être une écervelée.
Les personnages qui l’entourent sont aussi sympathiques,
même si tous ne vont pas soulever des réactions unanimes. Sa mère adoptive est
sûrement celle avec qui j’ai eu le moins de feeling, même si je l’ai bien
appréciée. Chacun a son caractère, plus ou moins fort, plus ou moins emporté,
et je gage qu’Erwan va en conquérir plus d’une, malgré ses manières de buffle. Il
sait être attendrissant ! Big up pour la meilleure amie qui n’a pas sa
langue dans sa poche, et qui n’est pas qu’une potiche qu’il faut régulièrement
sauver.
Chaque personnage, chaque détail possède son importance et
sa place, dans cette intrigue. Il y a un rythme, qui est assez amusant, si l’on
si attarde : chaque fois que le lecteur pense que la situation s’est un
peu apaisée, bam, il se produit quelque chose qui le détrompe très vite.
Yukirin a un don pour se fourrer dans des situations impossibles, pour le plus
grand bonheur des lecteurs.
Même si on sent que le roman repose sur un imaginaire qui a
été conçu il y a quelques années, le tout fait rêver, parce qu’on sent aussi qu’Ophélie
Duchemin a pris le temps de tout développer pour rendre son histoire crédible. Il
y a un aspect merveilleux dans cette histoire qui pourtant, parle de ténèbres
grandissantes. La couverture est à l’image du roman, si vous voulez. En plus de
ça, cette magie qui devient de plus en plus prégnante au fil des pages ne peut
que nous interpeller, nous donner envie d’en savoir plus. Qu’en est-il
réellement ? Que va-t-il advenir avec ça ?
La fin du bouquin est assez chouette, pour un premier
bouquin. Ni trop osé, ni trop dosé. Ophélie Duchemin nous donne tout de suite
le ton du deuxième tome : ça va bouger, et j’espère, sans concession !
Il y a du potentiel, une plume qui est très belle et mûre, déjà, pour une toute
première publication. Si le début est un peu lent, comme si on avait du mal à
démarrer la machine une fois qu’on y est, on y reste sans problème ! C’est
fluide, et les descriptions sont riches (trop ? J’ai un doute, ça
participe à la féérie du contexte). Ça deviendra, je l’espère, encore plus aisé
dans la suite.
Niveau valeurs, j’aime tellement le message de Yukirin, qui
se bat pour faire comprendre que toutes les vies se valent, pas une plus que d’autres.
Sa douceur et son oubli, son don de soi, en font une héroïne très touchante. Pas
toujours pour son bien, mais quand même. La détermination à faire jaillir la
lumière est importante, parce que nous devrions œuvrer ainsi dans nos
quotidiens. Bel exemple à suivre, sans compter que l’amour reste au cœur :
l’amour de nos proches, qui nous donne la force d’avancer. Seuls, nous ne
sommes rien. Sans amour, nous sommes vides.
En conclusion, le premier tome de La Lumière d’Ayvana a été un joli succès pour moi. Un premier roman
en fantasy qui m’a fait rêver, avec une plume déjà bien mature et des idées qui
ont été travaillées. Ça vous fera sourire, ça vous embarquera, avec Yukirin et
ses compagnons qui ne sont pas au bout de leurs peines. Une héroïne imparfaite
mais touchante, une intrigue qui se tient et une fin qui vous donne envie de plonger
dans la suite. On a tous les bons ingrédients, non ? Alors filez découvrir
cette nouvelle série qui promet beaucoup ! Ce sera un 17/20 pour moi, et merci beaucoup, Ophélie !
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