Londres, 1853.
Aaron Wendell, riche
héritier à la réputation sulfureuse, n’imaginait pas que sa vie serait
bouleversée par une banale partie de campagne. Pas plus que la jeune Abigail
Fischer, qui pensait avoir connu suffisamment de drames pour toute une vie.
Dans leur dos, les
jalousies s’exacerbent et dans l’ombre, l’ennemi les guette…
Parlons donc de cette chouette lecture commune faite avec
April, the seven ! C’est toujours un vrai plaisir de partager ses
ressentis lecture avec elle, surtout quand le bouquin vous embarque !
Piégés est
l’histoire d’Abigail Fischer, fille de médecin aveugle des suites d’un tragique
accident survenu dix ans plus tôt, qui lui a retiré aussi sa mère ; mais
aussi d’Aaron Wendell, jeune homme libertin qui n’envisage pas le moins du
monde de se poser un jour. Leur rencontre, incongrue et pleine de malentendus,
va les mener dans une situation qu’aucun des deux n’aurait imaginée…
J’avais déjà lu un roman de Christy Saubesty : Laurette et les petits bonheurs de la vie,
et je me souviens avoir beaucoup apprécié mon escapade livresque. Je pensais
bien aimer Piégés à son tour !
Tous les ingrédients étaient réunis : le contexte historique, une héroïne
un peu atypique, le genre romance… et effectivement, j’ai passé u très bon
moment de lecture.
Le roman commence par la funeste nuit qui ôta la vue à Abby.
Cela nous permet de mieux comprendre les évènements par la suite et surtout les
animosités de certains personnages à l’encontre d’autres. De fait, vous aimez
ou détestez certains d’entre eux assez rapidement : le ton est donné.
Puis, vient le temps présent du roman, avec la rencontre
impensable entre Aaron et Abigail, qui va se reproduire dans un tout autre
cadre et totalement changer la donne de leur relation. En fait, ce roman nous induit
dans une intrigue faite de pas mal de concours de circonstances, où chacun doit
assumer les conséquences de ses actes, y compris des conséquences qu’il n’avait
pas du tout imaginées. J’ai beaucoup aimé ceci : les protagonistes ne se
défilent pas, et avancent quoi qu’il advienne.
Ah, parlons-en, des personnages. Aaron et Abby ont tous deux
des caractères forts et par moment butés, c’est un fait. Pour les lecteurs,
c’est aussi agréable que frustrant, parce que les quiproquos sont vite arrivés
et que la tension qu’instaure Christy Saubesty ne nous laisse pas indifférent.
Pourtant, c’est aussi ça qui rend le récit addictif. Pour en revenir à Aaron,
par exemple, il a parfaitement conscience de ne pas être un modèle à imiter,
toutefois, il s’en contrebalance assez férocement. Jusqu’au jour où il
rencontre Abigail, et son comportement va peu à peu changer. Sa relation avec
sa petite sœur va aussi le transformer, et c’est chouette à lire. Abigail,
quant à elle, est déterminée, bien qu’innocente et parfois même inconsciente.
Son manque de confiance en elle a fait écho en moi, et je pense que d’autres se
retrouveront aussi en elle.
Pour autant, aucun n’est enfermé dans un carcan et tous les
personnages évoluent, qu’ils soient secondaires ou principaux. L’auteur réussit
à offrir à chacun une psychologie propre, offrant une profondeur intéressante
au roman. Comme nous avons aussi pu en discuter avec ma partenaire de lecture
commune, les personnages secondaires ne sont pas là pour mettre en valeur le
héros : ils sont des éléments importants de l’histoire et de l’intrigue,
véritablement acteurs qui peuvent débloquer des situations. Du coup, ça nous
laisse penser à une suite les concernant, ce qui n’est pas pour me
déplaire !
Et si je dois m’attarder sur le méchant de l’histoire (ou la
méchante, je ne dirai rien), je peux avouer qu’il y a des baffes qui se
perdent, quand même.
Côté intrigue, romance et tout, j’ai été heureuse de
constater que la romance tenait la place centrale, sauf que d’autres choses,
nouées plusieurs années auparavant, jouaient sur l’instant narré. On aurait dit
les fils emmêlés d’une pelote de laine qui enfin, se détendait pour être
réarrangée. Niveau romance en elle-même, j’ai été accrochée, je ne voulais plus
lâcher le bouquin, surtout que rien n’est simple et que l’auteur prend son
temps pour faire monter la pression avant de compliquer toute la relation d’un
joli coup de plume. Aaron et Abigail forment un couple d’exception et on aime
les suivre, vraiment. Évidemment, pour ce qui a été des scènes osées, j’ai
trouvé qu’il y avait trop de détails, mais ça devient une habitude chez moi, et
je pense ne jamais m’y faire. Il n’y en a pas à outrance non plus, et Christy
Saubesty a réussi à faire du sujet une thématique intéressante à traiter dans
le récit.
Concernant la plume, j’ai beaucoup aimé le style, qui
restait accessible, toutefois m’a semblé collé à l’époque aussi. C’était
fluide, entraînant, prenant, passionnant parfois… et puis d’un coup, au détour
d’une phrase, on voit que notre auteur sait très bien manier et les fils de son
histoire, et nos propres émotions. C’est une des raisons pour laquelle j’ai
décidé de sucrer un peu de ma nuit de vendredi à samedi… j’étais trop immergée
dans l’histoire pour en décoller.
Abordons l’aspect des valeurs du roman. Le courage et la
détermination sont présents, l’amour aussi, bien que le chemin soit un peu
différent : il survient plus tard. Si le lecteur le remarque assez tôt, il
est nommé par les personnages après une longue suite d’évènements. On retrouve aussi
le sens de la justice, l’honnêteté, la confiance en l’autre (et surtout dans
une relation aussi importante que celle du mariage), mais aussi la fidélité… en
fait, dans un bouquin qui aborde la notion de mœurs à n’importe quelle époque,
vous avez forcément celle des valeurs qui ressort, et dans Piégés, je trouve que Christy Saubesty a réussi à faire passer de
beaux messages.
En conclusion, Piégés
a été une très bonne lecture, bien addictive et avec une jolie histoire
d’amour. Le contexte historique était très agréable, sans parler de la notion
de déficience sensorielle que je n’ai pas abordée dans ma chronique, mais que
j’ai suivi avec intérêt (formation oblige) durant ma lecture. L’intrigue est
bien ficelée, le rythme est présent, Christy Saubesty a une belle plume, sait
jouer avec nos émotions, bref, c’est une vraie réussite et une lecture que je
conseille !
Ce sera donc un 18/20
pour moi !
Et pour les petits curieux, voici la chronique d'April, the seven !
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