Tome 1 : La Prophétie du Gris
UN GUERRIER DE
SURTERRE, UN FILS DU SOLEIL.
NOUS RENDRA LA LUMIÈRE,
OU NE NOUS RENDRA RIEN.
Comment cette
prophétie pourrait-elle concerner Gregor, adolescent ordinaire, menant une vie
ordinaire dans une ville que chacun pense connaître ?
Mais New-York a ses
secrets. Et un jour, Gregor bascule dans un nouvel univers, dans une ville sous
la ville, un monde derrière le monde, plein de défis et de créatures insolites.
Un monde qui attend sa
venue depuis des siècles.
Car Gregor est un vrai
héros.
Seulement, il ne le
sait pas encore...
Pour tout vous dire, j’avais prévu de ne pas lire ce
bouquin, jusqu’à ce que Justine de Lire-une-passion en décide autrement. Ah,
les copines de lecture, je vous jure…
Le tome 1 de Gregor
nous envoie à la rencontre de ce dernier, un jeune de 11 ans qui veille sur sa
petite sœur le temps d’un été. Son père a disparu depuis plus de deux ans, et
il essaie de faire plus adulte qu’il ne l’est afin d’aider sa mère comme il le
peut. Un jour, pourtant, en compagnie de sa sœur Moufle, ils vont littéralement
basculer par accident dans un tout nouveau monde dont ils ne connaissent rien
ni personne. À moins que… et si le hasard n’existait pas ?
Il est de plus en plus rare que je lise du jeunesse pur et
dur, pourtant, je me suis laissé amadouer. J’avoue ne pas avoir plus apprécié
que cela, mais c’était loin d’être une torture pour moi ! Ça m’a changé de
Hunger Games de la même auteur, que
je n’avais pas du tout apprécié.
Cette fois-ci, les choses sont différentes. Le ton, déjà,
est beaucoup plus proche, beaucoup plus complice avec le lecteur. C’est quelque
chose que j’ai remarqué dès les premières pages avec satisfaction, parce que
cela offre une proximité que l’on ne trouve pas toujours. Ajoutez à cela des
personnages qui ont des forces et des faiblesses, très humains mais qui vont de
l’avant quoi qu’il en coûte, et vous risquez de vous plaire entre ces pages.
Parlons donc de Gregor. Ce jeune ado a déjà vécu des choses
difficiles, et il supporte beaucoup pour son âge. J’ai beaucoup aimé sa
capacité de réflexion, son innocence mais aussi son humilité et sa
détermination. C’est un héros qui a ses défauts, mais qu’on finit par
apprécier, et sans trop tarder ! Moufle, sa petite sœur, est aussi
innocente que crapule, et on s’attache aussi à elle. Elle apporte un souffle
important au roman, une bouffée de vie et d’union non négligeable. Elle aura d’ailleurs
été responsable d’un grand sourire chez moi !
Les personnages qui entourent Gregor dans son périple sont
assez uniques en leur genre. Les créatures ont de quoi vous répugner et même si
elles peuvent s’avérer surprenantes dans le bon sens, j’avoue ne pas avoir tellement
apprécié leur proximité. Surtout les fileuses, pour être honnête…
L’univers créé par Suzanne Collins est intrigant, c’est une
certitude. Elle a très bien construit l’ensemble, et fondé sa trame tout autour
avec beaucoup d’intelligence. Pour un livre jeunesse, ça apporte beaucoup de
réflexion et parfois de profondeur, et je trouve ça bien. Pour autant, je n’ai
pas démesurément apprécié, et si la dernière partie m’a un peu plus embarquée,
je l’ai lu dans l’ensemble parce que je l’avais commencé, mais sans réel
enthousiasme. Pour autant, je sais qu’il saura charmer de nombreux lecteurs !
Le roman ne manque pas de rythme, la plume est fluide, les
pensées simples mais justes et claires pour chacun. Suzanne Collins a réussi à
présenter des situations, des descriptions et des réflexions qui nous
rejoignent et sauront surtout atteindre les plus jeunes dans leur lecture. Le
monde est présenté comme dur, l’espoir y est pourtant permis et recherché.
Tiens, parlons donc des valeurs. L’espoir est une douce
lumière à laquelle on se raccroche, et si Gregor lutte parfois pour ne pas
tomber trop haut après avoir rêvé ou trop espéré, il incarne beaucoup d’espérance.
L’humilité se retrouve, la foi aussi, quelque part, et l’amour des autres. Vraiment,
il y a de belles leçons et Gregor offre de belles pistes pour calquer son
attitude. J’aime beaucoup ce point-là, d’ailleurs. La famille reste un point
central, et le pardon aussi, ainsi que la loyauté. C’est une jolie fable dans
un monde cruel qui peut pourtant faire sourire, quand on remarque…
Quant à la fin, elle m’a aussi gentiment fait sourire. Si elle
ne m’a pas vraiment donné envie de lire la suite, j’ai apprécié le ton de
dérision qui s’en dégageait, ainsi que la gravité des dernières lignes. Ça promet
certains rebondissements dans le tome 2, et il est vrai que je me demande ce
qui pourra avoir été inventé comme problème, cette fois-ci !
Enfin bref, Gregor 1
aura été une lecture plaisante à mes yeux, mais sans plus. Si l’on ne m’avait
pas mis le bouquin dans les mains, je ne m’y serais pas plongée, et je l’ai
fini parce que je l’avais commencé. Les personnages sont cependant charmants en
ce qui concerne Gregor et sa sœur, assez uniques et surprenants pour les
autres. L’intrigue est prenante, la plume fluide et complice avec le lecteur, l’univers
créé original, bien que je n’y aie pas totalement adhéré.
Ce sera donc un 14/20
pour moi, et je le conseille aux amateurs du genre !
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