lundi 29 avril 2013

Cette chanson-là (Sarah Dessen)

Au risque de l'aimer...
Julie a toujours su quand prononcer LE discours à un graçon pour le quitter: juste après l'émotion des premiers jours et avant que l'implication soit trop forte.
Alors pourquoi ne parvient-elle pas à appliquer ses grands principes au beau Damien? Il est brouillon, impulsif et, pire que tout, musicien comme le père de Julie. Ce père qu'elle n'a jamais connu et qui lui a écrit une chanson célèbre avant de disparaître : "This Lullaby" qu'elle écoute quand elle a le coeur serré.
Julie serait-elle en train de découvrir ce dont parlent toutes les chansons d'amour?


Ce petit bouquin patientait sagement dans ma PAL depuis un petit moment. Depuis cet été, en fait.
Je me suis dit qu'il fallait que je me trouve une lecture sympathique un peu... calmante, après Elisabeth L, question de calmer les ardeurs avant d'attaquer Sang Secret.

Bah me voilà à lire Imogène et la Veuve Blanche parce que Cette chanson-là a aussi fait battre mon coeur à un rythme qu'on peut qualifier de soutenu! La preuve! Je l'ai lu en deux jours à peine. Avec les cours, c'est quand même du rapide, non?

Mais voilà, un Sarah Dessen est un Sarah Dessen, dès qu'on a dépassé les 50 premières pages, ça y est, l'intrigue est lancée, on s'est familiarisé avec le personnage principal, tant bien que mal, parfois, et on ne peut plus lâcher le livre.

J'avais déjà remarqué ce trait dans Te Revoir un Jour, et dans d'autres livres que j'avais lus de la même auteure. A croire que j'ai la mémoire qui joue les passoires. Bref.

Dans Cette chanson-là, nous rencontrons Julie, une jeune fille un peu... oui, on va dire ça comme ça, qui sort un peu du cadre des héroines que nous pouvons avoir l'habitude de côtoyer. Sa mère en est à son 5ème mariage, rien que ça, et elle, elle enchaîne les petits copains. Elle les enchaîne parce qu'elle ne veut pas s'impliquer. L'amour, c'est pas pour elle, et puis, de toute façon, elle n'y croit pas, au point parfois d'essayer de saboter subrepticement la romance de son grand-frère avec Marie-Anne, une jeune femme qui a tout de l'opposé dans lequel Julie a grandi.

Julie est donc un personnage de caractère, parfois... irritable, dirons-nous. Mais attachant, aussi! Malgré que nous ayons des points de vue divergents, Sarah Dessen a su nous montrer des petites faiblesses de Julie, qui m'ont permis de pouvoir m'identifier un peu à elle, de me retrouver dans ses réactions un peu sauvages, je dirais (oui, je dois être un peu sauvage, par moments, ce n'est pas rassurant pour mon entourage, tout ça). Elle m'a autant touchée qu'énervée, et parfois, malgré la rébellion intérieure que je sentais lorsque son grand frère lui remontait les bretelles jusqu'aux sourcils, je ne pouvais m'empêcher de trouver qu'il avait parfaitement raison.
Alors malgré ce tout petit accrochage au début, j'ai persévéré. Et puis très, très vite, j'ai rencontré un énergumène (ah, bah je suis désolée, mais il n'existe pas non plus 50 mots pour parler de ce genre de personnes!), du nom de Damien, qui est arrivé... un peu comme... comme je sais pas, en fait. Mais il a tout chamboulé. Musicien, alors que Julie n'en veut absolument pas, il est aussi un peu à l'opposé de notre maniaque de tout. Et pourtant... Il est trop chou (non, c'est pas marqué comme ça dans le livre, c'est moi qui le dis!!), à la poursuivre de ses assiduités un peu loufoques (ça fait vraiment étrange, quand on lit cette phrase, non?!). Julie va se laisser faire. Cependant pour elle, il est clair que cette relation ne dépassera pas l'été. Eh, il y a Stanford après, faut pas pousser Mémé dans les orties, non plus. Hors de question que l'amour essaie de faire un coucou par la fenêtre, et encore moins qu'il passe ne serait-ce qu'un doigt de peton dans la baraque.
Et si tout ne se passait pas comme prévu? Et si pour une fois, ce n'était pas Julie, qui décidait?

La réponse... dans le livre! Et toc hahaha

Bon, à part ça, maintenant que je vous ai bien frustrés, Sarah Dessen a une plume que je trouve vraiment bien, toute en douceur, simple, mais un peu poète à certains moments. Juste, aussi. Elle sait saisir en quelques mots les sentiments qui traversent ses personnages, et tout est si bien décrit que nous n'avons aucune difficulté à nous représenter les scènes. Elle sait faire monter la tension, au point qu'on n'ait plus envie de faire ses devoirs et qu'on lorgne sur le livre près de sa main (oui, vous avez deviné, ce fut mon cas...). Malheureusement, et je crois que ce sera mon point négatif sur ce livre, du moins, le plus fort, puisque j'en ai deux, des points négatifs, ce n'est pas la première fois que je le remarque, c'est que la fin retombe un peu comme un soufflé. Retour au calme. Non! Je ne veux pas un retour au calme, moi, je veux une a-po-thé-ose! C'est ça qui me titille un peu. J'ai une petite impression de manque, en lisant la dernière phrase.

Et puis, dernier point négatif, certains personnages m'ont un peu... rrrrrhhhmmmm. Genre tête à claques. Ses amies, parfois, sa mère, souvent, son beau-père, aussi, très beaucoup, même, enfin bref. Des petites choses qui font partie de l'histoire, je le sais, et cela montre que Sarah Dessen a su saisir l'essence même de ses personnages, puisque j'en viens à m'irriter selon leurs comportements, mais c'est une question de sensibilité personnelle (oh que ça sonne pompeux, la chèvre!).

Bon, d'accord, d'accord, je m'arrête ici! Ce sera donc un 17/20 pour cette lecture néanmoins très, très agréable et que je recommande vivement!

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