Delirium (Lauren Oliver)

Tome 1 : Delirium

 Lena vit dans un monde où l'amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue... Peu à peu elle découvre l'amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu'il n'y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique d'abandonner ses certitudes...  

"Ils prétendent qu'en guérissant de l'amour nous serons heureux et à l'abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu'à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l'amour ne serait-ce qu'une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge."

Eh bien... j'avoue que c'est une bonne surprise, et même une très bonne surprise!

Je n'étais pas tentée, j'admets, mais la curiosité a quand même pris le pas. Heureusement pour moi!

Je serais passée à côté de cette histoire d'amour touchante entre Lena et Alex, que j'ai trouvés tellement chous!

Lena a été littéralement conditionnée pour croire que l'amour était une maladie, et il existe apparemment un remède à l'amour (faudra m'expliquer comment, mais bon, admettons!). Sa mère a été touchée, et malgré elle, ça l'a marquée parce qu'elles ont vécu des choses inoubliables. Mais quand les convictions sont si fermement ancrées... Comment faire pour comprendre que le mal n'est pas l'amour? En le "contractant", bien sûr. Elle ne le fait pas exprès, et cette progression jusqu'à ce qu'elle prononce enfin les mots "je t'aime aussi" est superbe.

Je me suis aussi beaucoup attachée, outre notre joli couple, à Grace, la cousine de Lena, et Hana, sa meilleure amie. Elles ont juste des qualités qu'il me parait impossible de ne pas apprécier!!!

Je suis sur les fesses avec la fin, j'attends impatiemment de pouvoir lire la suite, sérieusement!

Et on me l'a prêté, je crois bien que je vais l'acheter pour moi!!!

En résumé, ce livre est vraiment une superbe découverte de cette année. C'est pas un coup de coeur, mais Lauren Olivier a su me transporter et mieux... elle m'a donné l'envie irrépressible de connaître la suite! Alors ce sera... tatatata... un... 16/20!

 Tome 2 : Pandémonium

Lena vit dans un monde où le gouvernement impose aux jeunes de 18 ans une opération pour les immuniser contre l'amour. A la veille de son opération, Lena découvre ce sentiment interdit avec Alex et ensemble ils décident de s'enfuir. Mais seule Lena y parvient. Après s'être échappée de Portland dans le Maine, Lena rejoint une communauté d'Invalides - les résistants au système - réfugiée dans la Nature. Là-bas, elle se transforme en guerrière de la résistance. Un futur sans Alex semble d'abord inimaginable, mais Lena va de l'avant. Elle combat pour lui et pour un monde où l'amour ne serait plus considéré comme une maladie. Entraînée dans un mélange explosif de révolution et de contre-insurrection, Lena doit lutter pour survivre et croire encore que l'amour est possible, et plus encore : souhaitable...

J'avais besoin d'un petit livre qui se lit vite entre Le Chevalier de Maison-Rouge et le Cirque des Rêves que je vais commencer tout à l'heure.
J'ai donc choisi Pandémonium.

Je dois admettre que durant les premiers chapitres, il m'a été compliqué de me replonger dedans, je ne me souvenais que par bribes du tome précédent, et puis finalement, la machine s'est mise en marche, j'ai à nouveau pris plaisir dans ma lecture, j'ai découvert la Nature et la nouvelle Lena, et les choses sont allées mieux.

Lena a vécu une sorte de renaissance, en entrant dans la Nature. Elle a laissé derrière elle Alex, qu'elle aimait de tout son coeur. Tout porte à croire qu'il est mort, et qu'il a donné sa vie pour elle. Cette blessure la laisse lasse de vivre, hésitant entre vivre et mourir, même quand des Invalides la récupèrent et la soignent. Elle apprend alors à vivre à la dure, aidant dans le camp, découvrant ce qu'est la vie clandestine.
Et en même temps, pendant que nous apprenons ce qu'il s'est passé à son entrée dans la Nature, Lena nous livre son présent, ce qu'elle vit à l'instant, et c'est cela, je l'avoue, qui m'a le plus déroutée, dérangée au départ. Je ne comprenais pas. Avant, elle était dans la nature, à mourir. Maintenant, elle étudie dans une classe qui parait on ne peut plus normale? Il me manquait des bouts pour comprendre, et puis, comme si elle se construisait elle-même, Lena nous livrait à la fois son présent et son passé...

La nouvelle Lena est une résistante, elle a appris à vivre de manière clandestine, à oublier celle qu'elle était avant. Elle a pour but, ce jour là, de surveiller Julian Finegann, sauf qu'un attentat se produit et qu'elle se retrouve captive avec lui. Séquestrés pendant plusieurs jours, ils vont se rapprocher, au point que les barrières vont chuter, sans toutefois totalement disparaître. Sous l'emblème que représente Julian, un jeune qui va subir le Protocole pour ne pas être victime d'amour, et qui risque d'en mourir, se cache un être sensible, qui dissimule de lourds secrets. Et la nouvelle Lena n'y est pas forcément préparée.

Lauren Olivier a une jolie plume, du moins, par ce qu'en laisse penser la traduction. J'ai trouvé certaines expressions de sentiments parfaitement justes, tandis que certains détails m'ont... troublée. Des fois des petites choses qui deviennent si importantes lorsque l'on n'a plus rien... Bref. Un récit totalement au présent, ce qui est loin d'être courant, et qui peut déstabiliser, notamment au niveau des verbes introducteurs, c'est vrai.
Mais lorsque Lena et Julian se retrouvent dans cet espace confiné, seuls, j'ai trouvé les sentiments de Lena très bien expliqués, justes, encore une fois, et saisissants. Chapeau.

Et cependant...  j'ai eu parfois du mal avec certains personnages. J'ai l'impression d'être restée très en surface avec eux. Lena parfois m'est une étrangère, et parfois au contraire, je me sens proche d'elle. C'est étrange. Julian m'a bien plu, aussi, avec ses forces et ses faiblesses. En revanche, je me suis attachée à des personnages dont ne parle que peu dans le roman, tels que Tack, Hunter... et j'ai trouvé ça dommage. Certains personnages meurent, dans le passé, et cela ne m'a.... mais alors rien fait. Là, je suis passée totalement à côté, zioum. C'est ce qui s'appelle un vent... C'est dommage.
D'autres m'ont agacée, comme Raven et son manque de sensibilité (j'avais envie de la secouer comme un milk-shake aux pruneaux, purée! Elle m'éneeeerve!)

Au niveau du contexte, parfois, quelques petites questions me sont venues à l'esprit, me brouillant un tantinet, parce que dans tout ce qui est dystopies, j'ai parfois tendance à chercher la petite bête et à titiller. L'utilisation de passages de la Bible, de psaumes, m'a tantôt réconfortée, tantôt... désarçonnée, pour ne pas dire plus. Oui, là aussi, je suis... pointilleuse et je marche parfois sur des oeufs.
Néanmoins, l'univers de Lauren Olivier est intéressant, j'ai apprécié parcourir cette Nature, une partie de la Résistance... Plonger dans les passés respectifs de Lena et Julian.

Et enfin, cette fin qui nous laisse un peu tous sur les fesses, même s'il fallait s'y attendre, et qui nous incite à une seule chose: lire le tome trois pour découvrir ce qu'il va se passer, parce que là, disons qu'on a un peu le pied sur une mine. On ne sait pas du tout ce qu'il va se passer. Cul de sac!

Je finirai donc mon article en disant que pour ce deuxième tome, ce sera un... 15/20. Je ne pense néanmoins pas lire le 3, après longue réflexion...