dimanche 28 avril 2013

Elle était si jolie... (Nicolas Carteron)

Léna et son bébé de 6 mois, Ana, dorment paisiblement dans leur appartement. Comme tout les matins, à son réveil, la maman va voir sa petite ; mais voilà, la petite n'est plus dans son lit. Quelqu'un l'a enlevée...
 


Elle était si jolie...
Un livre qui sort franchement du cadre de ce que je lis d'habitude. Néanmoins, je voulais voir d'autres livres de Nicolas Carteron, alors j'ai tenté le coup.
Je comprends mieux désormais pourquoi on le compare à Levy et Musso... Si vous voulez à votre tour comprendre, il vous faudra le lire! (ehe)
Je crois que j'étais plus à l'aise avec le premier livre, même si ce deuxième ouvrage déborde de qualités. Seulement, il s'apparente bel et bien à un Musso, si on veut. Pourquoi ? Parce que... Je vous expliquerai plus bas.
 
Laissez-moi en premier lieu vous expliquer un tantinet de quoi parle le livre. Oui, accessoirement, je trouve que c'est utile.
Elle était si jolie... retrace le kidnapping de la petite Ana. On ne sait qui est son agresseur, on ne sait pas pourquoi elle a été enlevée. Mais cet évènement va nous plonger dans des secrets, dans des passés tumultueux. Car cet enlèvement va remuer des souvenirs...
Avant tout commentaire, je sais. C'est pas long, ça n'en dit pas énormément, mais croyez-moi, s'il y a bien une chose que je n'aime pas, c'est spoiler, et j'ai extrêmement peur qu'en en disant plus, je le fasse.
Sachez juste que le livre est bourré de surprises dans tous les sens. De toutes sortes.
 
Lorsque j'ai commencé le livre, j'ai immédiatement retrouvé ce que j'avais tant apprécié dans Une éternité plus tard : une plume unique, légère, fluide, propre à son auteur. Il est difficile de la qualifier, car elle s'adapte à tous les personnages que l'on croise, elle est... un peu caméléon, tout en gardant sa spécificité.
J'ai retrouvé aussi quelque chose qui me plait beaucoup : les références culturelles en tout genre. D'ailleurs, merci encore, Nicolas, pour « J'me voyais déjà » *en haut de l'affiche, en dix fois plus gros que n'importe qui, mon nom s'étalait...* Stop cerveau ! Laisse-moi au moins finir ma chronique avant de repartir dans des délires sans nom, par pitié !
 
Nous plongeons directement au vif du sujet car nous assistons à l'enlèvement à partir du point de vue du kidnappeur. Puis, au fil des chapitres parfois courts ou un peu plus long, on passe à la maman, à l'inspecteur, mais en omniscient. Le point de vue interne est réservé au kidnappeur.
Kidnappeur assez perturbant, je dois le reconnaître. En même temps, tous les personnages sont perturbants.
En lisant ce livre, tous les systèmes de schèmes préétablis que vous pouvez avoir se détruisent. Il vous est impossible de construire une image fixe d'un quelconque personnage, mis à part peut-être un ou deux, et encore, c'est fragile. C'est intriguant, presque fascinant, tout autant que dérangeant. J'aime bien la stabilité, moi, je dois l'admettre.
Plus vous avancez au fil des pages, plus vous vous rendez compte que l'innocence disparaît. La seule source fixe d'innocence est Ana, petit bébé qui n'a absolument rien demandé. Et qui, au demeurant, agacera plus d'une fois son kidnappeur, ce qui m'a, par moments, soit fait sourire, soit me consterner profondément. Oui, quand on a l'habitude de s'occuper d'enfants, il y a des moments, on se dit « non mais c'est pas possible... ».
Mais ça fait partie de l'histoire !
 
Au fur et à mesure, on a envie de savoir le dénouement, et plus on en sait, plus on se dit qu'en fait, même si on a vraiment envie de savoir, c'est peut-être pas une si bonne idée que cela. Les relations entre les personnages sont compliquées, tissées de fils invisibles et surtout, cachés, c'est indéniable.
J'ai bien rigolé, au départ, avec le kidnappeur. Et puis, après, mon avis a changé. Imaginez-moi fronçant les sourcils, puis en haussant un interrogateur, puis me grattant la tête...
 
Le rythme dans ce livre n'est pas effréné, mais on sait que le temps est compté, et on se presse peut-être d'une certaine manière. Le rythme imposé est idéal pour ce livre, pour cette histoire. Entre flash-back, scènes de dialogues, d'action ou que sais-je encore, on ne s'ennuie pas, non, jamais !
 
Pour en arriver à la fin, où, là, je dois avouer...
J'ai pensé une bordée de jurons pas possible. J'aime pas être surprise comme ça, c'est la raison pour laquelle je vous parlais de Musso. C'est le seul auteur à me faire le même coup. Je suis quasi-dégoutée après ma lecture, dans ces cas-là. Bon, cela ne retire en rien les points positifs du livre, et quand on y réfléchit, on se dit que ça colle... mais, en tant que lecteur, on ne peut s'empêcher de penser autre chose.
J'étais tellement frustrée, scotchée, surprise, que quand ma mère m'a trouvée dans le salon, seule, avec le livre à moitié refermé, réalisant ce que je venais de lire, j'ai pas su lui répondre autre chose que « oh merde ! ». Ceux qui me connaissent doivent imaginer dans quel état je devais être, ou presque.
Attention, je ne dis pas que c'était une mauvaise fin. Pas du tout ! Seulement, elle sort du cadre, totalement, et on se dit que... woah, purée, quoi !
Et tout de suite après, on se dit que Nicolas Carteron est un prestidigitateur. Oui, désolée, je viens de voir le film Le Prestige, alors je suis en plein dans cette ambiance. C'est totalement ça. Nous ne sommes au final que des spectateurs qui nous laissons surprendre par le tour du magicien.
 
Autre petit bémol, même s'il était moindre par rapport au premier livre, j'ai repéré une ou deux fautes d'orthographe et quelques unes de présentation. (Maniaco-dépressive, moi ? Paaaaas du tout !)
Et j'avoue que j'aurais aimé passer plus de temps avec certains personnages, comme le papa. Il est un peu trop absent pour moi, c'est dommage...
 
Alors pour ce livre, même si la fin ne me convient pas totalement, j'aimerais féliciter Nicolas Carteron, parce que c'est un ouvrage totalement différent du premier qui nous montre qu'il sait varier dans ses écrits, et avec brio. Changement déroutant, mais réussi !
Soyons fiers de nos auteurs français, il y a des perles, parmi eux !
Je vous conseille donc vivement un des deux livres de Nicolas Carteron, peu importe celui que vous choisirez, il restera unique et surprenant à sa manière.
Merci pour cette lecture, Nicolas, et ce sera pour moi un 16/20 !

1 commentaire:

  1. Contrairement à toi, cette fin inattendue qui nous fait dire "Waouh" me plait énormément. Je mets le lien à la fin de mon article (beaucoup plus court !)
    http://sevy28.eklablog.com/elle-etait-si-jolie-a113023570

    RépondreSupprimer