Livre 1 :
J’ai toujours pensé
qu’en frôlant la mort, je verrais toute ma vie défiler devant moi. Je me suis
trompée. En réalité, je me suis retrouvée dans une antichambre en compagnie
d’un « guide » qui m’a annoncé que je devrais revivre cinq moments de ma vie
avant que mon sort ne soit décidé.
J’ai peur : vais-je
survivre ou vais-je sombrer ?
Et si mon avenir
dépendait de mon passé, des souvenirs que je dois désormais revivre ?
Et si au contraire, ma
vie ne tenait qu’à un fil, celui du hasard ?
Je m’appelle Dana,
j’ai 32 ans et je joue ma vie.
En commençant L’Antichambre
des souvenirs, je ne savais guère à quoi m’attendre. Ayant déjà lu un livre
d’Iman, il m’était encore difficile de faire la comparaison, d’autant que le
genre des romans était totalement différent entre les deux ouvrages.
J’ai donc plongé au cœur d’une histoire totalement nouvelle,
aux côtés de Dana, une jeune femme de 32 ans, à la vie normale, qui va se
retrouver emportée dans un accident de voiture, et atterrir dans une
antichambre dont elle ne connaît rien. Elle apprendra bien vite que pour savoir
si elle doit vivre ou mourir, alors que son corps est plongé dans le coma, une
seule option s’offre à elle : revivre 5 souvenirs clés de son existence. À
ce terme, il sera décidé de son sort.
Premier constat s’imposant après cette lecture ? Iman
nous a pondu une superbe histoire ! Je ne suis pas tellement fan de ces
romans où les héros sont plongés dans un entre-deux, oscillant entre vie et
mort. Pourtant, j’ai été réellement emportée dans le nouveau récit de notre
jeune auteure, qui m’a fait découvrir des aspects parfaitement réalistes tout à
fait… émouvants par bien des aspects.
La deuxième chose que j’ai rapidement remarquée, c’est que
si Dana a 32 ans, on ne sent pas du tout que l’écrivain qui décide de
retranscrire son vécu est plus jeune que son héroïne. J’ai été bluffée par la
maturité de son écriture, par les points abordés et les ressentis qui nous sont
présentés. C’est un grand pouce que je lève pour Iman, parce que ce n’est pas
une mince affaire, de réaliser cet exploit !
D’autant plus que Dana n’a pas forcément le meilleur
caractère qui soit. Quand on commence le livre, on commence sur un point qui
m’a un peu perturbée : une scène un peu osée, et la manière dont les
pensées de Dana sont retranscrits par la suite m’a un peu laissée de marbre,
avant que je ne sois vraiment touchée par tout ce qu’elle vit par la suite
avant son accident. Elle a un sacré caractère, mais on ne la prend pas en
grippe, bien qu’elle fasse des erreurs, son passé ne l’a pas aidée non plus.
Quant à son compagnon, même si on ne le voit au final que
peu, je dois avouer que je l’ai beaucoup apprécié, il est lui aussi
émouvant !
En plongeant dans les souvenirs de Dana, je ne m’attendais
pas à ressentir toute une foule d’émotions. Parfois, ça vous serre la gorge,
parce que ça vous paraît tellement proche, vrai, que vous contemplez toute la
détresse qu’il peut exister là ou autre part. Oui, ça vous ouvre des portes,
quelque part. Ensuite, vous pouvez être enragés comme je l’ai été : parce
que la discrimination est présente, dans ce bouquin, et là, ça m’a prise aux
tripes, j’étais révoltée ! De même, vous pouvez être attendris… bref, il y
a largement de quoi ne pas vous laisser de marbre. Je crois même que c’est
très, très difficile de le rester.
L’intrigue ? Eh bien… l’accent est, je trouve, plus mis
sur les souvenirs. Bien sûr, vous avez vraiment envie de savoir si Dana va
vivre ou mourir, et tout ce qui tourne autour du « présent », mais en
même temps, les souvenirs vous happent à votre tour et cela devient un peu plus
secondaire. Je pense que cela sera accentué dans le tome 2, qui normalement
devrait nous permettre de connaître le dénouement de tout ceci !
Il faut quand même avouer que le tout est étrangement bien
ficelé : qu’il s’agisse du temps qui s’écoule différemment dans
l’Antichambre ou dans le présent où le corps de Dana se trouve dans le coma, ou
des souvenirs qui se déroulent et se découpent selon un ordre bien particulier,
il n’y a rien à redire.
Admettons aussi que ce nouveau roman fait place à de
l’originalité : une antichambre des souvenirs… j’aime bien le concept,
c’est comme une sorte de purgatoire un peu différent ! Après, hormis ceci,
le tout reste réaliste mais on ne s’en lasse pas.
La seule petite remarque que j’aurais à faire, et l’auteure
le sait, c’est que c’est un peu court, et que j’aurais bien plus vu un roman
seul pour toute l’histoire. Cela ne retire en rien le plaisir de la lecture,
disons simplement que cela risque de mettre nos nerfs un peu plus à l’épreuve…
j’ai déjà, à ce point, envie d’attaquer le tome 2 pour savoir de quoi il en
retourne !
En conclusion, un récit touchant par ses souvenirs à
revivre, une plume très belle et très mature, ne laissant aucunement présager
que l’auteure est plus jeune que son héroïne, de l’originalité de par le
concept, un joli rythme au niveau des chapitres… foncez tout droit sur le
nouveau roman d’Iman, vous risquez bien de ne pas être déçus ! C’est une
jolie surprise, de mon côté, parfaitement agréable et je remercie infiniment
Iman de sa confiance !
Livre 2
Lorsqu’on m’a annoncé que j’allais devoir revivre cinq moments de ma vie avant que mon sort ne soit décidé, j’ai pris peur, mais motivée par la volonté de retrouver mon mari, j’ai foncé.
Depuis, aussi difficile que cela ait pu être, j’ai traversé mes souvenirs un à un, sans relâche. Quitter l’Antichambre est devenu ma seule ambition, mon salut. Je ne m’attendais pas à faire une découverte déstabilisante en chemin…
Livre 2
Lorsqu’on m’a annoncé que j’allais devoir revivre cinq moments de ma vie avant que mon sort ne soit décidé, j’ai pris peur, mais motivée par la volonté de retrouver mon mari, j’ai foncé.
Depuis, aussi difficile que cela ait pu être, j’ai traversé mes souvenirs un à un, sans relâche. Quitter l’Antichambre est devenu ma seule ambition, mon salut. Je ne m’attendais pas à faire une découverte déstabilisante en chemin…
Et dire que ça fait plusieurs semaines que je dois taper
cette chronique… la procrastination aura raison de moi, ou l’université aura
raison de moi, à choix !
Bref, ce deuxième tome de L’Antichambre des Souvenirs nous permet de nous retrouver auprès de
Dana, toujours dans l’Antichambre, et qui doit vivre encore deux souvenirs
avant de savoir ce qui lui arrivera réellement. Que va-t-elle découvrir ?
Quels sont ces précieux ou douloureux souvenirs qui doivent déterminer de son
sort ? Et si la mauvaise porte s’ouvrait ? Et si tout était tellement
plus compliqué qu’il n’y paraît ?
Non, je ne pose pas trop de questions, c’est totalement
faux. Seulement, les questions vous incitent à croire que ce tome 2 pourra vous
rendre un peu dingue. C’est exactement le cas : la tension est quasiment
omniprésente, même dans les souvenirs, et si vous vous laissez embarquer, je
peux aussi vous assurer que vous n’en ressortirez nullement indemnes.
Ça a été mon cas. À l’instar du tome 1, j’ai eu la chance de
le lire en avant-première et de pouvoir donner mon avis dessus en bêta. Quel
plaisir de pouvoir dévorer un roman qui est certes court, mais d’une qualité
indéniable. Encore une fois, bien que je ne sois pas du tout versée dans ces
dilemmes post-mortem ou pendant ou… bref, sur ces aspects outre-mort, j’ai été
fascinée par L’Antichambre 2. On sent
qu’Iman a encore mûri, qu’elle se plaît dans son histoire et purée, les sujets
abordés ne sont quand même pas de la tarte aux fraises.
Je pense que c’est une nouvelle fois ce qui a fait le charme
à mes yeux de ce nouvel opus : la puissance des souvenirs évoqués. Ce
n’est pas juste, parfois les situations nous paraissent même incongrues… mais
l’ensemble du livre est humain, Dana est humaine, avec ses défauts, ses
emportements, mais aussi avec ses qualités, sa douceur, son amour et tout ce
qui la compose. Même les personnages qui gravitent autour d’elle ont quelque
chose de merveilleusement humain.
Rien n’est simple, dans ce bouquin. Des thèmes évoqués au
dilemme qui se présente à Dana, en passant par Dana elle-même qui a tout d’un
casse-tête chinois parfois. C’est juste extra, d’avoir des personnages comme
ça !
Au niveau de l’intrigue, c’est tension au maximum. J’avoue
avoir eu un peu de mal à comprendre comment se termine le bouquin (bien que…
appelons ceci une hésitation passagère qui n’entache nullement le roman), mais
c’est un dénouement qui se fait après une lutte incroyable (mentalement,
s’entend) et au moment où vous croyez que oooouf, purée, enfin ça va se
terminer, Happy ending possible,
ouais… bah paf, il y a un truc que
vous n’auriez jamais imaginé qui se produit. On pourrait presque en vouloir à
l’auteure…
J’ai bien dit presque, parce qu’en fait, c’est tellement
bien mené qu’on a un peu du mal à lui en vouloir. Iman tombe pour moi vraiment
juste, pour certaines scènes, c’est poignant, ça vous embarque et vous oubliez
le monde. Cela ne veut pas dire que vous appréciez tout le temps Dana, non,
non, mais que vous l’accompagnez vraiment dans tout son cheminement.
Que dire, sinon ? Les thèmes évoqués sont nombreux,
riches et parfois très durs, la plume est encore une fois mature même si on
sent qu’Iman a pris plaisir à se consacrer à cet ouvrage et à donner vie à Dana
et à son caractère parfois de chien.
Maintenant, là, je ne sais plus tellement quoi dire. Le
roman n’est pas long, en même temps, ma chronique ne peut pas non plus
s’éterniser (bien qu’elle ne soit pas si courte). Ce n’est pas un coup de cœur
pour moi mais je peux vous assurer que je suis heureuse d’avoir pu lire ces
deux tomes, et que cette suite et fin est largement à la hauteur des espérances
que le premier avait soulevé !
En conclusion, que résumer ? Ce deuxième tome est un
condensé de tension et de surprises, à plusieurs niveaux, Iman réussit toujours
aussi bien à vous embarquer dans son histoire, auprès d’une Dana toujours aussi
humaine, imparfaite et complexe mais à laquelle il est difficile de ne pas
s’attacher. Au moyen d’une plume bien mature mais jamais pompeuse, ce roman
vous emmènera entre la vie et la mort, lorsque l’on doit revivre son passé pour
avoir peut-être une chance d’atteindre son avenir. C’était original, comme
voyage, unique, aussi, je pense et… juste. Humain et juste par bien des façons.
J’en retiens beaucoup de bien.
En conclusion, ce sera un 18/20 pour moi et un grand bravo, un grand merci à
Iman Eyitayo !
Il a l'air très beau comme livre. Mais peut être à lire si on a le tome 2 sous la main aussi... :p En tout cas merci pour le découverte.
RépondreSupprimerJe suis ravie que cette lecture t'ait plu !!!! ^_^
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