dimanche 15 février 2015

Pamphlet contre un vampire (Sophie Jomain)

S’il y a bien un truc qui m’agace, ce sont les romans à l’eau de rose sauce vampire. Mais qu’ont-elles, à la fin, ces amoureuses de Dracula d’opérette ? Ça ne tourne vraiment pas rond chez elles et ça commence à bien faire ; il est grand temps de rétablir la vérité : les vampires n’existent pas. Comment ça, « et s’ils existent ? » ? Eh bien, s’ils existent, je vais m’occuper de leur refaire le portrait, ça changera ! Je vais jeter sur mon blog un pamphlet ; un pamphlet contre les vampires. Et si, par le plus grand des hasards, un certain Hugo Rivoire – un garçon aussi mignon qu’effrayant – décide de me faire fermer mon clapet, il trouvera à qui parler ! Parfaitement ! Sauf que mon petit doigt me dit que je risque de le regretter…

J’ai laissé traîner cette chronique depuis quelques jours, la honte soit sur moi !

Pamphlet contre un vampire, c’est l’histoire de Satine, une jeune femme qui en a tout simplement ras-les-couettes des vampires. La littérature, les films et toutes ces filles qui ne rêvent que d’en avoir un comme chéri. Surtout sa meilleure amie… du coup, notre jeune femme va rédiger un pamphlet bien senti contre ces bonhommes qui l’agacent à l’envi. Elle n’y croit pas. Paaaas du tout, même. Mais… disons simplement que ce pamphlet pourrait lui attirer des ennuis. Des ennuis ravissants et particulièrement sexy, mais des soucis qu’elle aurait préféré éviter. Elle ne sait pas dans quoi elle s’est embarquée…

 Il faut que vous fasse un grand aveu, avant de taper correctement cette chronique. Les vampires et moi, on s’aime pas trop. Ok, j’ai lu Twilight. J’en ai un peu honte, maintenant. Mais j’avoue que selon l’angle abordé, eux et moi on n’est pas très copains. Néanmoins, étant donné que c’était Sophie Jomain qui l’avait écrit, je n’ai pas longtemps hésité : je voulais le lire, ce bouquin !

Qu’est-ce que j’ai bien fait. Non, je ne m’auto-congratule absolument pas, mais je suis vraiment contente de lui avoir laissé sa chance, à cette histoire ! Dès le départ, je me suis mise à sourire : on est très vite pris par le style d’écriture à la première personne, par l’humour et le caractère peu commun de Satine. Comme dans les Etoiles de Noss Head, bien que nos deux héroïnes divergent par certains points. Je ne m’amuserai pas à faire une plus ample comparaison, cela dit.

Encore une fois, Sophie Jomain a su me faire entrer dans son monde avec extrêmement de facilités. C’en serait presque déroutant. Sa plume est vive, quoiqu’un peu moins mature que dans les autres romans que j’ai pu lire d’elle. Ce n’est pas un défaut, puisque ça sert son histoire : c’est une jeune femme de 17 ans, qui raconte. On y retrouve quand même du piquant, de l’humour et pas mal de réflexion sur l’amour, la vie… bref, il y a de quoi se faire plaisir !

J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre quant au contenu du livre. Il y a-t-il vraiment des vampires, oui ou non ? Le mystère plane durant encore un moment, avant que l’on ne sache. Ne comptez en revanche pas sur moi pour vous indiquer quoi que ce soit. Mais c’est finement joué de la part de l’auteure qui laisse le doute s’installer.

Et si je parlais des personnages ? (j’ai l’impression d’être d’un fouillis, pfff)
Comme je l’ai dit, Satine est une jeune femme déterminée. Ou cabocharde, comme elle le précise elle-même. J’aime beaucoup les personnages cabochards, pour être honnête, même si parfois ça me donne envie de les secouer comme des pruniers déconfits. Bref, Satine ne fait pas exception à la règle, mais j’ai vraiment apprécié le fait qu’elle reste fidèle à ses principes, ses valeurs, et qu’elle ne prenne pas peur à la première escarmouche (enfin, au premier truc qui lui arrive, quoi).
Je pourrais parler de sa meilleure amie, mais même si je l’ai appréciée, je trouve qu’elle manque un peu de jugeote (elle aussi, je l’aurais bien secouée).
Mais je peux aussi parler d’Hugo Rivoire. Ah, le bel Hugo mystérieux avec un certain humour, lui aussi ! Et un caractère pas forcément commode non plus. J’avoue que j’ai eu du mal à savoir quoi penser de lui, au départ, mais quand même, je l’aime beaucoup.

Ah, il est quelque chose que ce bouquin m’a fait remarquer : je suis et resterai une midinette, je crois. Les histoires d’amuuur, les trucs comme ça, soft, cela dit, me font totalement chavirer.
Comment je m’en suis aperçue ? Mh, il y a une histoire d’amour dans ce livre. Et il est très addictif, comme bouquin (comme la plupart des romans de Sophie, en fait). Puis bah, la fin m’a parfaitement convenue, j’étais toute chamalli-chamallow, moi !

Oui, il y a une histoire d’amour, mais c’est aussi quand même vachement plus, comme bouquin. C’est un roman qui parle d’amitié, de rébellion (un pamphlet est une rébellion), de ténacité, de valeurs… et qui nous permet de revisiter le mythe du vampire sous une nouvelle forme, presque, à mon avis. Il est très amusant, de ce fait, de lire comment Sophie Jomain s’est amusée à jouer sur les différentes références qu’elle a pu inclure.

Un roman addictif aussi par ses rebondissements, je dois l’avouer. Satine est menacée, parce que son pamphlet ne lui apporte pas que des amis, et parce qu’il prend au fil des jours des proportions bien supérieures à ce qu’elle aurait imaginé.

Enfin bref, un roman addictif (vous aurez du mal à le lâcher une fois que vous l’aurez commencé), assez original, même s’il traite de vampires, écrit avec beaucoup d’humour et dont les répliques valent le détour. L’intrigue en elle-même saura en emporter encore, et je pense que Satine saura charmer encore bon nombre de lecteurs !
Même si j’ai l’impression de ne n’avoir raconté que peu et pas très bien, je terminerai cette chronique en lui attribuant un 17/20 ! Et merci, Sophie, pour ce moment de détente et de rire !


Avis des partenaires :

1 commentaire:

  1. La quête de Satine contre les "vampires de romance" et l'ironie de cette histoire m'ont beaucoup plu : j'ai passé un excellent moment avec ce roman ! :)

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