Quand Livia, jeune
femme dépressive, se porte volontaire pour traverser un trou noir, elle est
loin de se douter des nombreuses épreuves auxquelles elle va devoir faire face,
et du terrible secret qu’elle va découvrir... Portée par l’amour, elle saura
prendre en main le sort de l’humanité menacée et reconstruire un monde nouveau.
De mémoire, je ne crois pas avoir déjà eu à écrire une
chronique comme celle que je vais taper. Hem.
Le monde parallèle,
c’est l’histoire de Livia, une jeune femme de 22 ans, veuve, qui décide de
lancer dans une mission suicide dans l’espace. Elle va atterrir dans un monde
parallèle et se retrouver à se battre dans une arène pour survivre.
Oui, voilà, c’est le petit pitch que je peux vous fournir en
début de chronique. Je vous raconterais bien la suite, mais comme le bouquin
fait 63 pages, je vous dévoilerais le reste de l’intrigue… Jusque-là, admettez
avec moi que le pitch nous donne une histoire qui pourrait être intéressante.
Elle l’est, intéressante… enfin, elle pourrait l’être.
Comment vous dire que… même si j’ai trouvé que l’auteure avait un imaginaire
qui pouvait donner de grandes choses, ça manquait cruellement de travail, ici ?
Oui, parce qu’il faut vous dire que ce roman, on me l’a prêté. C’est une jeune
fille de 14 ans qui l’a écrit. Alors je soutiens tous les jeunes qui veulent
écrire, sincèrement, j’y suis passée aussi et ça m’a servi de tremplin pour ce
que je vis actuellement, mais là… woh.
Quand je vous ai dit que je risquais de faire une chronique
assassine, je ne mentais pas. Je suis prête à soutenir corps et âme ceux qui
veulent écrire et devenir romanciers plus tard, je dois aussi être critique
dans son sens originel.
C’est-à-dire que… cette histoire m’a donné envie de m’arrêter
en plein milieu du bouquin. J’ai ri, j’ai été gênée, non pas à cause de l’histoire
même, mais parce qu’en lisant certains passages, je me suis dit « ouhla ».
On sent qu’il y a quelque chose qui émerge, quelque chose qui pourrait donner
un truc fabuleux, j’en suis certaine, mais là, outch.
Le récit est plein d’incohérences, manque de sentiments, les
dialogues sont parfois bancals et il n’y a presque pas de descriptions !
Ah, et le bouquin a une mauvaise mise en page sur plusieurs feuillets.
Ouais, je sais, j’y vais pas avec le dos de la cuillère. Il faut
pourtant bien dire ce qui est.
Pour vous donner un exemple d’une gentille incohérence qui m’a
quand même fait sérieusement buter sur le récit, c’est que Livia se bat pendant
environ deux ou trois ans dans l’arène pour survivre. Ok, d’accord. Seulement,
elle précise qu’après son dernier combat, il faut quand même qu’elle aille voir
un infirmier parce que ses blessures n’ont jamais été soignées et que ça commence à s’infecter. Oui, oui, après
deux ou trois ans… il y a plein de petites choses qui vous font prendre le
livre à deux mains, pour vérifier que vous avez bien lu… comme Nathanaël qui a
d’abord les yeux topaze puis ambre. Mh, d’accord, pourquoi pas.
Je veux dire, il y a du bon, dans le livre. On sent quand
même que la jeune auteure a fait des recherches : les trous noirs qui
permettent de passer dans une autre dimension, le fait que la monnaie puisse
pervertir les hommes, l’invention d’une race alien… ça pourrait au final être
parfaitement riche, comme histoire ! Si c’était plus développé en 200
pages et qu’on retirait les incohérences voire même les impossibilités
chroniques qui s’y trouvent.
Ces impossibilités seraient franchement chouettes, cela dit,
si elles pouvaient être mises en œuvre. Comme le restaurant des quatre saisons,
que j’ai trouvé d’une idée tout à fait géniale, sauf que c’est pas possible. Non,
mais vraiment.
Comment vous dire que je n’ai pas envie de descendre l’auteure
mais qu’au contraire, j’aimerais qu’elle déploie ses ailes pour nous offrir quelque
chose d’extraordinaire ? Je pense qu’elle peut le faire. Elle a quand même
du cran d’avoir osé, à 14 ans, publier son roman. Sauf qu’à mes yeux, elle
aurait mieux fait de le garder pour elle et de le peaufiner encore et encore.
Parce qu’au final, je n’ai pas compris le réel intérêt du livre. Oui, quelque
part, d’accord, j’ai saisi. Mais ça manquait d’approfondissement donc… ça sonne
légèrement creux.
Cela dit, il faut noter que s’il y a des fautes d’orthographe
et des mélanges dans les temps de narration, Danaé Fournier a quand même
parfois de jolies tournures de phrases. Elle essaie de donner vie à certains
dialogues, ça peut nous tirer un sourire parce qu’en effet, la situation s’y
prête. Mais encore une fois, je pense qu’avec du travail, on aurait droit à du
bien mieux.
En conclusion, un roman qui m’a légèrement fait halluciner
pour certains points, qui ne m’aura pas conquise et néanmoins qui me donne envie
de pousser et d’encourager sa jeune auteur à aller plus loin, de travailler
plus dur et de nous créer des histoires beaucoup plus étoffées, et sans
incohérences et impossibilités dans le récit. On y croit !
En revanche, pour Le
monde parallèle, je lui mets un 9/20 (j’ai failli mettre plus bas, mais j’ai
du mal à mettre en dessous de la moyenne, déjà)… il n’est pas abouti.
Aoutch. Ca a dû être difficile pour toi de rédiger cette chronique. Mais j'admire ta franchise et le cran qu'il a dû te falloir..
RépondreSupprimerA te lire je comprend tout à fait ta note, et je t'avoue que je suis surprise de découvrir qu'un roman peut avoir une soixantaine de pages (c'est quand même court pour introduire un nouveau monde, non?)
Tu m'as bien fait rire avec la couleur des yeux et je suis vraiment désolée car ce n'est sûrement pas voulu de l'auteure qui reste très jeune mais bon.. j'ai quand même rit ^^
Je me joins à toi pour encourager la jeunesse de l'auteure, mais je trouve ça dommage qu'elle n'ai pas été relue plus tôt (genre avant publication) par une personne comme toi qui lui aurait dit quoi changer.
Critiques vraiment cool, merci :)
Arf les critiques négatives c'est toujours dur à écrire...
RépondreSupprimerMais un écrivain à des devoirs envers ses lecteurs et le premier c'est d'éviter les fautes d'orthographe et les incohérences ^^
C'est d'autant plus dommage quand il y a du potentiel dans l'histoire...