dimanche 17 mai 2015

Multiversum (Leonardo Patrignani)

Tome 1

Alex vit en Italie, Jenny en Australie. Ils ont seize ans. Un lien subtil les unit depuis toujours : un dialogue télépathique qui surgit sans prévenir, dans un état d'inconscience. Jusqu'au moment où les adolescents décident de se rencontrer pour la première fois. Mais le jour de leur rendez-vous, ils sont là tous les deux au même endroit, cependant ils ne peuvent se voir... Ils découvrent qu'il existe une infinité d'univers parallèles et que la réalité qui les entoure n'est qu'une de ses multiples dimensions. Une vérité qui bouscule totalement leur existence, détruisant toute certitude sur leur monde. Comment Alex et Jenny pourront-ils se retrouver pour vivre leur amour ? Alors même que leur destin semble lié à celui, inéluctable, de la Terre...

Essayons de faire cette chronique avant que la folie de la semaine ne m’emporte au loin !

Le premier tome de Multiversum, nous plonge dans une histoire un peu décoiffante et tout à fait sidérante où Jenny et Alex peuvent se joindre par la pensée, alors que l’une vit en Australie et l’autre en Italie. Et qu’ils ne se trouvent pas dans la même dimension. D’ailleurs, plusieurs dimensions existent… une infinie, pour être exacte, et lorsque nos deux amis vont le découvrir, c’est toute leur vie qui va être remise en question. D’autant qu’un danger plane sur l’existence même des univers, Jenny et Alex vont devoir découvrir comment empêcher la fin de tout. Mais comment ? Est-il seulement possible de croire une chose pareille ?

Cela faisait de nombreux mois que l’envie me tenaillait d’essayer ce premier tome. Grâce à La Bibliothèque d’une Serdaigle, j’ai enfin pu assouvir cette envie et je ne regrette pas du tout d’avoir osé essayer, même si j’avoue avoir été moins embarquée que ce que j’escomptais.

J’ai découvert un univers totalement incroyable. La notion de Multivers a de quoi vous filer un sérieux vertige et vous fasciner en même temps. C’est comme de regarder la tour Eiffel par en bas, en fait. Donc, des notions complexes qui impliquent que l’auteur maîtrise très bien son sujet et surtout la manière de faire voyager son lecteur dans ce qu’il a créé.

Rassurez-vous sur ce point, l’intrigue est complexe mais l’auteur parvient parfaitement à mettre l’ensemble à portée de celui qui le lit. Il ne nous faut pas longtemps pour comprendre avec les personnages que la réalité qu’ils vivent les dépasse totalement et que cette aventure que vous vivez avec eux, c’est franchement inédit. Dès le début, j’ai été happée par ça, cette tension quand on sent la rencontre qui va arriver et qu’on sait qu’elle n’arrivera pas…

Et c’est un peu comme ça tout le long du livre : on se laisse prendre au jeu. On oublie que c’est impossible, parfois, on ne cherche pas à comprendre tout en se creusant les méninges pour trouver les réponses qu’ils désespèrent de dénicher… et quand vous apprenez la vérité et contemplez la façon dont l’auteur a construit son récit pour un premier ouvrage, vous êtes juste ébahi.

Après, je dois avouer que je n’ai pas autant accroché que j’aurais voulu. J’ai lu ce roman relativement vite, mais il a manqué l’étincelle qui aurait fait que je n’aurais plus voulu me détacher de l’histoire. C’était bien et j’ai envie de lire la suite, mais tt-tt, il manquait un petit détail, un je-ne-sais quoi en plus. Ceci dit, je reste admirative devant l’ensemble.

Concernant les personnages, j’ai apprécié Alex, qu’on voit quand même plus que Jenny, il me semble. Je les ai appréciés tous les deux, en fait, même si j’avoue que quand je repense à eux, je ne les trouve pas exceptionnels. Ils me plaisent, mais là aussi, il manque quelques petits éléments pour en faire des personnages qui me marqueraient. J’ai cependant énormément apprécié leur relation qui se tisse et que l’on voit gagner en profondeur au fil des pages.
Ah, il me faut aussi parler de Marco, qui m’a vraiment plu, lui. Certaines scènes en sa compagnie m’ont aussi carrément fait flipper, je trouve cependant qu’il apporte quelque chose au roman, avec son esprit si vif et son enthousiasme contagieux !

La plume de Leonardo Patrignani est sympathique, j’avoue ne pas avoir été transcendée mais elle m’a bien plongée dans l’histoire, et c’était ce que je demandais. C’est fluide, ça accompagne bien le récit, et évidemment, ça vous insuffle quasiment dès le départ une tension irrégulière qui vous pousse à aller plus loin. Je trouve que le génie de cet auteur ne se trouve pas essentiellement dans sa plume, mais dans ce qu’il a réussi à construire. D’ailleurs, je suis vraiment curieuse de savoir en quoi consiste le tome 2, parce que la fin de ce livre est quand même inquiétante et a de quoi soulever de nombreuses questions.

En conclusion, le premier tome de la saga Multiversum est un succès, bien qu’il m’ait moins emportée que ce à quoi je m’étais attendue. J’ai tout de même plongé dans un univers réellement fascinant et vertigineux, qui n’a eu de cesse de me surprendre et dont j’ai envie de connaître les issues, les possibilités et ce qu’il en sera fait dans le tome 2 ! J’ai apprécié les personnages mais sans plus, bien que leur relation m’ait plu ! Un univers donc très bien maîtrisé, une intrigue qui se complexifie et vous laisse un peu sur les fesses vers la fin… ce sera donc un 16/20 pour ce premier opus et je le conseille !


Tome 2 : Memoria


Après la catastrophe qui s'est abattue sur la terre, Jenny et Alex se trouvent plongés dans Memoria, une dimension mentale qui n'existe qu'à travers leurs propres souvenirs. Est-ce pour eux l'espoir d'être réunis dans une vie nouvelle ? Ou un cauchemar dont ils ne peuvent s'échapper ?

Bon, alors là, je sens la chronique difficile. Non seulement j’ai mis un bout de temps à lire ce roman, alors qu’il avait pas mal pour me plaire, mais… je ne sais pas tellement quoi raconter, là. Laissons donc les mots m’emporter, ça ira mieux.

Le deuxième tome de Multiversum nous permet de retrouver Jenny, Alex et Marco coincés dans une dimension un peu étrange dans laquelle ils revivent continuellement les mêmes scènes. Il s’agit de Memoria. Mais qu’est-ce donc, en réalité ? Le monde et ses infinités de dimensions a-t-il disparu ? Sont-ils morts ? Existe-t-il une seule possibilité d’échapper à cet enfer qui pourrait bien les rendre fous ?

Il m’est difficile de donner un avis sur un livre pendant lequel j’ai quasiment eu une panne de lecture. J’ai vraiment eu du mal à accrocher à ce roman, et pas dans le genre « nan, faut que j’arrête », mais vraiment « je veux le lire, sauf que là, j’ai pas envie. Il ne m’attire pas vraiment. Rien ne presse… ». J’ai vécu un pur et simple endormissement livresque !

Ce qui est dommage, parce que le fond de l’histoire reste intéressant. Bien qu’on soit parti sur des choses qui m’ont un peu chiffonnée. Je ne m’attendais pas à finir dans une dystopie, pour être honnête. La notion de dimension parallèle est quelque chose de délicat, je pense, et il en faut beaucoup pour parvenir à accrocher son lecteur. Ça dépend de chacun, certes, sauf que là, je n’ai pas été transportée.

Encore une fois, les personnages ne m’ont pas conquise. Jenny m’a même énervée, et Alex n’était pas assez présent. Quant à Marco, c’était pour moi celui qui rattrapait un peu le navire avant qu’il ne coule, pour être honnête. J’ai eu du mal à m’attacher au couple, ce qui n’a pas arrangé les choses, en soi.

Il est arrivé des moments où j’étais presque perdue dans l’ensemble, parce que je cherchais la parfaite continuité et ne l’ai trouvée que bien des pages après. Il y a eu une rupture qui m’a un peu perturbée, donc, mais la nouveauté restait intéressante. On se pose des questions, mais encore une fois, je souhaitais rester dans du fantastique, sans partir dans de la dystopie et cette surprise-là m’aurait un peu agacée.

Ceci dit, l’épilogue m’aura bien embarquée, contrairement au reste du bouquin, même si je suis loin d’avoir tout compris. Et en fait, je crois que c’est ceci qui aura gâché une partie de mon plaisir : tout est très complexe. Pour un roman jeunesse, je trouve que ça l’est beaucoup trop ! Les notions de Multivers ne sont déjà pas simple, mais si alors en plus ça se complique avec de la mutagénèse, et encore d’autres explications qui m’ont presque fait perdre pied… ça craint.

Au niveau du rythme et de l’intrigue, il y a pour moi des longueurs avant que l’on ne plonge dans le côté dystopie. Ensuite, on sent que la machine se remet en marche, comme pour le personnage de Jenny, et on peut réellement se prendre au jeu. J’ai failli ! Sauf que les évènements qui surviennent ont eu tendance à me décourager et me dégoûter. Je reconnais qu’il y a énormément de potentiel, raison pour laquelle j’ai envie de lire le tome 3 (histoire d’avoir aussi le fin mot de l’histoire), sauf que je n’arrive pas à m’enthousiasmer pour cette suite.

Au niveau de la plume ? Elle devient vraiment belle dans les envolées de l’épilogue. Là, j’ai pu savourer. Sauf qu’encore une fois, c’est resté profondément obscur à mes yeux et que je n’apprécie pas du tout la chose. Sinon, les passages un peu plus recherchés à la troisième personne m’ont plus agacée qu’autre chose, attendu que je recherchais vraiment de l’action et non pas cette latence qui nous fait front pendant plusieurs pages.

En conclusion ? Ce deuxième tome n’est pas tellement une réussite pour moi, sans pour autant être un échec. Il y a du gros potentiel, dans cette saga, malheureusement je trouve que tout est trop compliqué, parfois trop lent, et l’histoire prend une direction que je n’aurais pas voulu croiser. Ajoutez à cela le fait que cela n’a pas été addictif, que j’ai eu du mal à encadrer certains personnages et que j’ai vécu quelques désillusions, ce ne fut pas la meilleure lecture de tous les temps.
Je la conseille quand même, parce que je sais qu’elle pourra plaire, et que ce n’est pas de sa faute si j’ai chopé une panne de lecture en plein milieu, mais disons qu’elle n’a pas aidé non plus. Ce sera donc un 15/20 pour moi (c'est quand même un livre de qualité) et grand merci encore à La Bibliothèque d’une Serdaigle pour son prêt !


Tome 3 : Utopia



Ils ont traversé les dimensions parallèles.
Ils ont dépassé les frontières du temps.
Mais jusqu'où leur quête de vérité entraînera-t-elle Jenny, Alex et Marco?
D'une réalité à l'autre, il leur faudra retrouver leur identité et affronter un monde au bord du chaos. Le sens de leur voyage est sur le point de se révéler.

Un destin amoureux au-delà de toutes les limites: la conclusion vertigineuse de l'histoire de Jenny et Alex.

Bon, alors ! Moi qui avais frôlé la panne de lecture à cause du tome 2, que vais-je dire sur ce tome 3 ?

Nous retrouvons Jenny, Alex et Marco dans une réalité totalement différente de celle dans laquelle nous les avons laissés dans le tome 2. Ils sont plus jeunes, ont d’autres destins, vraisemblablement… mais Marco, lui, n’a pas oublié. Il recouvre peu à peu la mémoire, et les fils de l’histoire qu’il entrevoit le poussent à aller plus loin… à reconnaître et affronter ce qui est devenu passé, deviendra présent et d’empêcher un certain futur d’advenir. Et si tout prenait enfin un sens, si l’on mettait un point final à cette histoire ?

Point final ! Joie immense que de se dire que cette saga est finie. Non, mais vraiment. Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié le tome 3, je crois bien qu’au contraire, c’est sûrement le meilleur de la trilogie. Sauf que cela ne soulève toujours pas mon enthousiasme.

Pourquoi ? Hem. Alex et Jenny me sont toujours aussi indifférents. Le pire étant sûrement que j’ignore pourquoi, même si encore une fois, Jenny n’a pas totalement remporté le suffrage. Alex m’a touché avec sa sensibilité et son amitié envers Marco. Parfois, j’avais autrement l’impression que Jenny surjouait et je m’en rends compte maintenant. (dans le tome 2, elle a envie de le taper et là, par moments, c’est limite si elle veut pas l’embrasser comme s’il était son frère…)

Niveaux personnages, le point fort et extrêmement intéressant a été pour moi Marco. Parce qu’il prend sa place et qu’au final, je me fichais un peu de l’histoire d’amour. J’aurais presque désiré le voir lui au centre, cet être à la complexité autrement plus intense qu’Alex et Jenny ! (comment ça, je ne suis pas tendre ?)

Je vous ai dit que ce tome 3 était sûrement le meilleur et je le pense. Sûrement parce qu’on se plonge entièrement dans le côté dystopique et on oublie le fantastique. Il y a moins de données scientifiques totalement indigestes, même si parfois, j’avoue que ça m’a encore agacée. On est beaucoup plus dans l’action, désormais que les choses sont posées, et l’intrigue peut enfin prendre une ampleur intéressante.

C’est là qu’apparaît un vrai méchant ! Hourra ! Un méchant malfaisant ! Pour le coup, j’ai vraiment apprécié cet apport. En plus, elle ne fait pas semblant, la madame, et elle s’en prend un peu dans la tronche, ce que j’ai apprécié. On ne sombre toutefois pas dans une violence qui serait dérangeante, bien que certains passages m’aident encore un peu rebutée.

Mais alors, qu’est-ce que j’ai aimé dans ce livre que je suis en train de descendre proprement ? Il y a un rythme beaucoup plus important, le destin d’autres personnes est en jeu : on ne voit plus seulement Alex et Jenny qui peuvent avoir parfois une relation qui nous met mal à l’aise ! (oui. Ceux qui ont lu le roman comprendront.) Il est intéressant de voir jusqu’où l’auteur a pu pousser sa réflexion, ce que ce pouvoir qu’il a donné à ses héros a pu donner chez d’autres et surtout quelles conséquences certains choix peuvent avoir.

En bref, je crois que ce roman a su me captiver parce que je me suis attachée à Marco et qu’il véhiculait énormément de choses que j’ai appréciées. L’amour, la remise en question, la confiance… on a mis les deux autres à côté et on s’est centré sur lui, tout en plongeant dans un nouvel univers possible, intriguant et qui au final vous donne envie d’avoir les clefs de la réussite ou de l’échec. En ça, c’est une bonne lecture. Il y a aussi la conclusion (enfin… le début de la conclusion) qui apporte quelque chose de vraiment intéressant. Quant aux derniers mots ? Je les ai compris en surface. Ça reste pour moi quelque chose de trop abstrait ou élevé comme concept pour un roman jeunesse. Ou même adolescent.

Concernant la plume, eh bien… elle peut être vraiment sympa. Sauf que quand elle est partie dans des envolées qui aurait dû me captiver, elle m’a simplement laissée sur le carreau. C’est dommage, parce que si j’ai pu apprécier la « finesse du trait », comme on dirait, je n’ai pas plongé dans la toile de fond.

En conclusion ? Ce troisième tome est sûrement le plus appréciable à mes yeux. On plonge définitivement dans le côté dystopique où plein de choses sont possibles et où enfin on arrive à recontextualiser les concepts qui ont été présentés auparavant dans la saga (pas trop tôt). On découvre Marco, qui prend toute son importance, enfin, et on laisse un peu Jenny et Alex, ce qui est un très bon point. On apprend aussi beaucoup sur d’autres personnages, on se laisse intriguer et avec un bon rythme, ça donne une lecture plaisante. Alors même si ce n’est pas la saga de l’année à mes yeux, j’avoue qu’elle est approfondie et bien construite, sauf qu’elle a failli me perdre en chemin.
Ce sera donc un 16/20 pour moi et je remercie pour la troisième fois La Bibliothèque d’une Serdaigle pour son prêt ! (oui, je l’ai descendu, ce bouquin, mais encore une fois, je sais reconnaître la qualité, enfin, j’espère !)

5 commentaires:

  1. Il faut absolument que je me le trouve en version italienne, celui-ci !!

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  2. Cela fait un moment que j'ai envie de découvrir cette saga !

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  3. J'ai eu les même "soucis" que toi (relation avec les persos) mais chez moi, ça m'a gâché ma lecture !
    J'ai vraiment pas apprécié ce livre alors qu'il avait un bon potentiel :(

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  4. Haaaan c'est dommage que le second livre ne t'aie pas plu - même si je dois avouer que moi aussi j'avais eu un peu de mal avec ce second tome...
    J'espère que le troisième te plaira plus. Tu verras qu'il est bien plus rempli d'action de ce côté là ! ^^

    Et encore de rien <3

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  5. Tu l'a descendu, certes, mais ben.... on peut pas tout aimer haha \o\ Mais je suis contente que le troisième t'ai plu malgré un départ un peu douloureux :3

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