Tome 1 : Le Tourment des Aurores
Deux corps pour une
seule âme. Impossible selon vous ?
C’est pourtant le
fardeau que j’endure suite à la malédiction lancée par un sorcier. Tout ça
parce que j’ai eu le cran de refuser ses avances. Pour la peine, je l’ai tué,
mais en attendant quelle plaie ! La nuit, je suis Famine, l’un des quatre
cavaliers de l’apocalypse, et ex-meurtrière qui s’est reconvertie dans la
profession de garde du corps. Et lorsque vient le jour, je me trouve coincée avec
l’identité de Samantha, une lycéenne des plus ordinaires.
Comme si je n’avais
pas déjà suffisamment d’ennuis avec deux vies à mener de front, la Cour des
sorciers de Toronto vient de me confier la protection de son lord. Il faut dire
que certains de ses dissidents se sont mis en tête de le supprimer. Cette
fois-ci, je n’ai pas le droit à l’erreur, même si mon côté humain a choisi le
mauvais moment pour s’enticher d’un étrange garçon, le genre craquant, mais
véritable nid à problèmes…
Je vous le dis : pas facile
de gérer deux existences à la fois !
Allez, c’est parti ! Voici une lecture pour laquelle j’étais
partie sceptique, puis qui m’a totalement convaincue !
Le tome 1 d’Anges d’Apocalypse
nous permet de plonger auprès de l’héroïne de la saga : Syldia, qui est
aussi l’un des quatre cavaliers de l’Apocalypse : Famine. Elle vit la nuit
comme garde du corps, réintégrant ensuite ses pénates où elle vit avec ses
trois sœurs. Le jour ? Elle se retrouve coincée dans le corps d’une ado de
16 ans : Samantha. Ce petit manège n’a déjà rien de simple, mais Syldia a
réussi à trouver un équilibre qui va être largement mis à mal. En effet, la
voilà chargée de la protection du lord de la cour des sorciers de Toronto, les
pieds dans ce qui ressemble fortement à un guêpier sans non, et en tant d’humaine,
elle se met à fréquenter Nathan : un ado qui cache énormément de
problèmes.
Et si le temps de l’équilibre était révolu ?
Ce résumé est un peu pourri, je sais. Seulement, il faut
dire que la quatrième de couverture est très bien, il m’est donc difficile de
faire mieux ! (cherche-toi des excuses, Cha’…)
Bref. Je vous l’ai dit, j’étais un peu sceptique quant à
cette histoire. Mais pourquoi mettre le nez dedans, alors ? Parce que j’avais
déjà lu Si proche de lui et que j’avais
clairement aimé ! Du coup, je restais curieuse… et comme Justine de
Lire-une-passion m’a dit que je pouvais me lancer dans la saga sans problème
(merci les coupines de lecture), j’ai foncé !
Bah, elle avait raison. J’ai trouvé une héroïne complètement
imparfaite, au caractère de chien (et encore, je suis gentille) qui change
radicalement de ce que j’avais pu croiser jusqu’ici. Elle a un passé sombre, ne
parlons pas de ses instincts de Famine, et pourtant, elle est loin d’être
dénuée de sens moral et de principes. J’ai vachement adhéré ! Il s’agit d’un
personnage très complexe et pourtant qu’on arrive très bien à comprendre, à
saisir, qui fait des erreurs (et parfois pas des moindres) et qui connaît aussi
le remords, la culpabilité…
Elle est unique ! Un peu comme ses trois sœurs, en fait !
J’avoue avoir moins adhéré à leurs caractères différents, même si ça reste
intriguant et assez fascinant pour chacune. Ève est sûrement celle qui attise
le plus ma curiosité, puisqu’elle incarne la Mort et que de fait, son quotidien
est… limité. La manière qu’a eue Stéphane Soutoul de développer cette version
des Cavaliers de l’Apocalypse m’a réellement plu ! Et ce n’était pas
gagné, parce que pour des personnages d’inspiration biblique, je suis assez
difficile (sans blague).
Hormis les personnages (et encore, je ne vous ai pas parlé
de Desmond, d’Alistard, de Darion, Dominika et tant d’autres, sinon ma
chronique serait un roman sur le roman), l’intrigue en elle-même a tout d’époustouflant.
Plus ça va, plus ça devient compliqué. Ça n’est déjà pas simple à la base quand
on commence, mais alors plus les pages défilent, moins ça s’arrange et plus on
aime ça ! (moi, sadique ? Allons.) Un peu comme dans un policier, on
s’aperçoit que certains éléments avaient d’autres significations, il y a certaines
révélations qui vous flanquent sur les fesses ou pas loin… donc ce premier tome
est un concentré de surprise, d’action et de trucs trop bien.
Avec ceci, vous aurez droit à des scènes… cocasses. Un peu
osées, parfois (pas dans le genre où vous l’attendez, et avec le recul, il est
presque surprenant que cela ne m’ait pas déplu ou surtout refroidie un max !),
ou hilarantes, voire incongrues, entre les scènes d’action et les dilemmes qui
ont la peau dure, vous n’en avez pas fini. Un cocktail impressionnant auquel on
a encore envie de goûter !
Vous imaginez bien qu’avec tout ceci, la plume de l’auteur
est fluide, pleine d’humour et de sarcasmes qui sauront vous décocher des
sourires plusieurs fois. Bingo ! J’ai même été surprise que Stéphane
Soutoul sache si bien se mettre dans la tête d’une femme, qui plus est une
femme qui ait à la fois une mentalité de 600 ans et de 30 ans, voire presque de
16 ans quand elle était Samantha. C’était… impressionnant !
Au niveau des valeurs ? Là aussi, c’est complexe. Plusieurs
choses sont mises en avant comme le prix d’une vie, la valeur d’une âme ou la
valeur que quelqu’un s’attribue. J’entends par là le choix que l’on peut faire
d’agir en bien ou en mal. Il y a beaucoup de choses qu’on pourrait souligner à
travers le caractère et l’histoire complexes de Syldia. Il y a des moments
moins reluisants, de la violence aussi, mais c’est teinté de quelque chose qui
atténue et qu’on a du mal à voir comme le noir total. C’est nuancé et ça nous
fait justement penser à la balance d’un certain équilibre. Bref, vous n’avez
pas fini de cogiter dessus si vous vous y attardez !
En conclusion, ça a été une très bonne lecture pour moi, je
regrette sincèrement de ne pas avoir le tome 2 sous la main, mais comme mon
porte-monnaie n’est pas décidé à m’accorder d’autres faveurs pour le moment, je
vais m’armer de patience ! C’était un excellent premier voyage, une
surprise puisque je ne m’attendais pas à autant apprécier. Vous découvrirez une
héroïne complexe qu’on prend réellement plaisir à suivre, une intrigue pleine
de rebondissements que vous n’attendrez parfois pas du tout, tout ceci avec de
l’humour, et bien plus encore ! C’est un univers très riche et addictif
que nous présente Stéphane Soutoul ici ! Foncez, vous allez aimer !
Ce sera un 17/20
pour moi !
Tome 2 : Le Frisson des Aurores
Tome 2 : Le Frisson des Aurores
Lycéenne le jour, garde du corps la nuit :
la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.
Suite à l’assassinat d’Alistard Vorlock, les
rues de Toronto sont plus dangereuses que jamais. Desmond, le sorcier qui
cherche par tous les moyens à me mettre dans son lit, serait peut-être en
mesure de désamorcer le conflit. Sauf que ce dernier préfère me poursuivre de
ses avances pendant que la situation s’envenime. J’aurais presque envie de
laisser la tueuse qui a débarqué en ville lui faire la peau, s’il ne m’avait
pas engagée pour le protéger. Surtout que l’assassin en question se révèle être
sa propre soeur…
Remarquez, la poisse n’est pas en reste
lorsque je suis Samantha. Tandis que mon identité humaine essaie d’apprivoiser
l’amitié de Nathan, des sorcières pas très recommandables s’intéressent au
garçon d’un peu trop près à mon goût.
Avec deux vies pour une seule âme, être un
cavalier de l’apocalypse n’a décidément rien d’une sinécure.
Vous vous souvenez
sans doute que j’avais très envie de lire la suite des aventures de Syldia. Il
m’aura quand même fallu plus d’un mois pour sortir ce roman de ma PAL
numérique !
Ce deuxième tome,
comme le premier, est marqué par le signe des complications. On dirait bien que
Famine attire les soucis comme un véritable aimant. Elle qui ne cherche la nuit
qu’à se venger de son ex-associé, Darion, va accepter un contrat visant à
protéger Desmond, le dirigeant provisoire de la Cour de Toronto. Ce n’est
peut-être pas la meilleure idée, sachant qu’entre eux, l’attirance est
flagrante… et que l’ancien amant de Desmond est dans les parages. Ah, et dans
la journée, Syldia étant Sam, elle va devoir affronter 3 sorcières qui ont
décidé de se rapprocher un peu trop de Nathan et du démon enfermé dans son
bras…
Mais ça, c’est
seulement la partie immergée de l’iceberg !
Je ne sais pas si
j’ai aimé ce tome 2 ou pas. Quelques ombres à mon tableau m’empêchent de dire
que j’ai totalement aimé. Il y a d’abord Equinoxe, qui a juste été imbuvable,
que j’aurais bien envoyé en Papouasie ou plutôt sur une île perdue sans qu’il
ne puisse revenir. Puis, il y a un certain degré de violence qui ne m’est pas
indifférent, bien qu’il soit abordé d’une façon particulière. Bref, je crois
que cette chronique va être assez en friche !
Quand j’ai commencé
ce tome 2, j’ai très vite retrouvé le caractère si doux (kofkofkof) et aimable
(KOF) de Syldia/Sam. J’aime beaucoup ce personnage qui se bat pour son humanité
et veut absolument essayer de se racheter. En même temps, elle est tellement
plus compliquée et tellement comme nous que c’est difficile de ne pas
l’apprécier. Elle a ses travers, mais on l’aime quand même.
Ceci dit, si j’ai
remarqué assez vite que l’ambiance du livre était assez sombre voire parfois un
peu… je ne dirais pas malsaine, mais presque. Il y avait quelque chose dans
l’air qui me déplaisait. Difficile encore maintenant de mettre le doigt sur
quoi. En dehors de ceci, je n’ai pas voulu m’arrêter malgré cette gêne, parce
que j’ai apprécié le caractère de Syldia et la plume de Stéphane Soutoul.
L’intrigue,
d’ailleurs, semble simple, elle ne fait pourtant que se complexifier. Ça c’est
un très bon point, parce qu’on ne s’ennuie jamais, qu’on soit avec Sam ou avec
Syldia ! Un autre point fort du roman, c’est l’histoire d’amour qu’on y
trouve. Je parle évidemment de Desmond et Syldia, même si c’est encore
trèèèèèèès loin d’être gagné. Cependant, on voit que notre Ange d’Apocalypse
est aussi troublée par d’autres hommes et il est difficile de départager. Pour
dire ce qu’il en est, moi j’aime bien Desmond, hein.
D’ailleurs, en
parlant de personnages secondaires, il y en a que j’avais bien appréciés mais
qui font moins mon unanimité cette fois (nous sommes 11, dans ma tête. Enfin…
je crois.). Parmi les frangines, j’ai moins apprécié Jillian, alors que Raven
et Ève m’ont plus emballée et intriguée, surtout. Avec Syldia, elles sont à
elles trois de vraies Anges d’Apocalypse, alors que Jillian me semble être un
peu… autre. Nathan m’a parue chou, aussi.
Enfin, vous vous
rendez peut-être compte que là, je suis un peu perdue dans mes explications et
que je ne sais pas quoi dire. Je dois quand même mettre en avant le fait que le
roman est très addictif, que j’avais souvent envie de m’y replonger et c’était
pile ce qu’il me fallait. En gros, hormis cette ambiance un peu étrange, et
parfois des moments très sombres, ça m’a plu.
En conclusion, je
vous dirai que j’ai aimé ce deuxième tome, bien qu’avec un peu de recul, j’aie
un goût un peu étrange en fond. Syldia/Sam est toujours elle-même et on
l’apprécie aussi pour ça, malgré ses nombreux défauts, et avec une intrigue qui
ne cesse de nous surprendre et de se complexifier, il y a de quoi être cramponné
à son livre ou dans mon cas, à ma liseuse ! Stéphane Soutoul sait toujours
nous présenter des personnages complexes et uniques, avec une plume moderne et
pleine de sarcasme… j’aime !
Et même si, avec
cette ambiance qui m’aura quand même dérangée sans que je ne sache la
qualifier, je doute un peu de me plonger dans le tome 3 (il se peut que demain,
je vous dise que non, non, je veux la suite) (d’ailleurs, au lendemain de l’écriture
de ces mots, je pense lire le tome 3, ma curiosité me perdra), ce sera un 15/20 pour moi !
Tome 3 : La Discorde des Aurores
Tome 3 : La Discorde des Aurores
Lycéenne le jour,
garde du corps la nuit : la combinaison explosive pour cumuler les problèmes.
Le temps des menaces
assombrit le ciel de Toronto… Aidés par une horde de zombies, les vampires de
la ville sont résolus à anéantir les sorciers en assiégeant leur palais réputé
imprenable. Sauf qu’un traître s’est infiltré au cœur même de la Cour afin d’en
neutraliser les défenses, piégeant ainsi une centaine d’occupants. Je vous le
donne en mille : comme d’habitude, me voilà parachutée en première ligne de la
bagarre.
Samantha, mon identité
humaine, se trouve aussi dans le pétrin jusqu’au cou. Nathan est plus que
jamais torturé par l’influence du démon qui le possède tandis qu’Ève m’en fait
voir de toutes les couleurs. Sans parler des sentiments qui s’épanouissent en
moi pour un homme que je devrais fuir comme la peste. Une attirance qui
pourrait bien faire voler en éclats l’entente fragile qui me lie à mes sœurs…
À croire que les
amours d’un cavalier de l’apocalypse sont tout sauf simples.
Dire que ça faisait un bail que je souhaitais continuer
cette saga est un presque un euphémisme. Si le tome 2 m’avait laissé un goût
étrange, il n’en est pas de même du tome 3 qui me donne juste terriblement
envie de plonger sur le 4 et le 5 !
Dans ce troisième tome, Syldia se voit propulsée au rang de
capitaine des Dark Breakers tout en poursuivant sa traque de Darion, son ancien
coéquipier qui l’a trahie. Sauf que voilà, la Cour de Toronto n’est plus aussi
sûre qu’avant et lors de la soirée donnée en l’honneur de sa nomination au
poste de capitaine, voilà que la Tour est assiégée par des vampires et des
zombies. Parfait cocktail pour faire enrager notre cavalier de l’Apocalypse qui
doit résister au siège tout en faisant front la journée avec le transfert d’âme…
parce que de son côté, Samantha, son identité humaine, se trouve aussi dans de
beaux draps avec Nathan qui voit l’emprise du démon augmenter de jour en jour.
Vous aimez les situations compliquées ? Vous êtes
décidément bien tombés !
Voilà. La dernière phrase de mon résumé colle parfaitement
bien avec le ressenti que j’ai eu tout au long du roman, alors que Syldia
plongeait toujours plus dans les embrouilles et bien malgré elle. Cette femme
est une saleté de paratonnerre à embêtements et c’est un des éléments que je
préfère le plus chez elle ! Ça et un caractère de M, une volonté farouche
et une pelée d’émotions complexes.
Comme je vous l’ai dit, l’ambiance du tome 2 avait été
singulière et avait eu du mal à coller avec moi. Ici, ça n’a pas du tout été le
cas ! J’ai adhéré, j’ai été déçue, fracassée, étonnée, malmenée et transformée
parfois malgré moi en midinette pour quelques secondes. En gros, Stéphane
Soutoul a parfaitement bien réussi à me faire coller aux ressentis de Syldia et
de Sam !
L’intrigue prend une place temporelle relativement courte,
ici. Je crois qu’on doit se déployer sur dix jours maximum. Je tablerais même
presque plus sur une semaine. C’est vous dire si c’est condensé ! Il se
passe un maximum de trucs et parfois quasiment impensables… tellement qu’il
nous semble impossible que notre héroïne s’en sorte sans briser quelques pots
au passage. L’intrigue, donc, ne souffre aucun temps mort, et mobilise beaucoup
de personnages. Ce n’est plus seulement l’affaire de Syldia, mais aussi d’autres,
et c’est là que Stéphane Soutoul commence à révéler un profond sadisme que j’avais
déjà constaté dans d’autres de ses œuvres.
Attention, préparez-vous à des incompréhensions et des
envies de colère, meurtres et compagnie un peu brusques, en lisant le tome 3. Pourquoi ?
Mais parce que certains (je ne citerai pas qui, mais ceux qui ont lu
comprendront parfaitement) agissent comme… des égoïstes en puissance ! J’ai
été sciée du choix que certains personnages ont fait. Après, je me dis que je n’ai
pas toutes les clefs de compréhension en mains, mais… le roman est devenu
tellement plus qu’une simple histoire de siège à tenir, de vengeance à réaliser…
il a fait prendre à la saga une tournure profondément inattendue qui m’a laissée
sur les fesses.
Ne parlons même pas des dernières pages qui m’ont laissée
dans un état de « je ne sais plus pour quel sentiment opter mais il
va me falloir la suite rapidement », tout en me disant que c’était quand
même incroyable, tout ça. Le tout s’est grandement complexifié, avec des
aspects tant réalistes que magiques qui m’ont sérieusement enchantée !
Parce que c’est ça, aussi, que j’aime beaucoup dans cette
saga : le côté fantastique qui est parfaitement bien maîtrisé. Je ne
dirais pas que ça m’envoie du rêve (les démons, zombies et vampires ne me font
pas spécialement rêver), mais quand même, presque !
Concernant la plume de Stéphane Soutoul, j’en suis fan :
il réussit à mêler du sérieux et du moins sérieux, à nous décrire les
situations comme si nous y étions et évidemment, à déclencher un tourbillon d’émotions
auquel nous ne nous attendions pas forcément. J’aime aussi beaucoup les
messages qu’il nous fait passer, malgré la nature difficile de Syldia et ses
contraintes : le choix de quoi faire de sa vie, celui d’assumer la
culpabilité ou simplement les conséquences de ses actes, l’altruisme… bien le
monde d’Anges d’Apocalypse soit
relativement sombre, la lumière est loin d’être absente !
En conclusion, ce troisième tome a été une franche réussite
pour moi. Bien que je reste assez surprise à cause de la temporalité courte (j’ai
l’impression de ne pas avoir assez vécu malgré le condensé que cela a pu
représenter), je suis émerveillée du côté fantastique, addictif et prenant de l’intrigue.
On y trouve beaucoup de surprises, les choses se complexifient sérieusement
(pour mon plus grand bonheur), et malgré le côté sombre de cet univers, la
lumière passe de bien des façons dans les comportements et les messages que le
personnage de Syldia/Sam nous envoie. Je ne vous raconte pas combien j’ai envie
de lire la suiiiite !
Ce sera donc un 17/20
pour moi, et je vous conseille vraiment de découvrir cette saga !
Tome 4 : La Guerre des Aurores
Tome 4 : La Guerre des Aurores
Tout va de travers
dans ma vie, ou plutôt dans « mes » vies devrais-je dire.
Aussi dingue que
courageuse, Lorna a décidé d’arracher Nolhan des griffes de sa monstrueuse
épouse. Puisque j’ai promis au vampire de protéger sa goule, me voilà donc
embarquée à Paris avec cette dernière pour une mission sauvetage. Tu parles
d’une virée touristique : l’escapade dans la Ville Lumière se transforme
rapidement en piège mortel ! Elle marque aussi mes retrouvailles avec un homme
qui a le chic pour affoler mes sens…
Pendant ce temps, à
Toronto, deux de mes sœurs sont devenues des renégates. Il semble que
l’affrontement avec elles soit inéluctable, à moins que je parvienne à les
raisonner. Samantha la lycéenne en sera-t-elle capable ?
Cernée par les
menaces, la pire des épreuves reste l’éloignement du garçon auquel mon cœur
s’est attaché envers et contre tout.
Avec deux identités
pour une seule âme, je me retrouve plus que jamais écartelée entre la raison et
les sentiments.
Oui, comme vous pouvez le voir, je n’ai pas hésité, lors
d’une pénurie de lecture, à me procurer le tome 4 de cette saga. J’avais
vraiment envie de découvrir la suite, et je suis bien contente d’avoir pris le
tome 5 dans la foulée !
Dans La Guerre des
Aurores, la situation est critique. Du côté de la nuit, Syldia doit gérer
les Dark Breakers et une guerre imminente entre sorciers et vampires, à
laquelle ses sœurs se mêlent pour compliquer la situation. Les conflits entre
cavaliers de l’Apocalypse ne sont pas pour faciliter les choses, et avec ça,
notre tempétueuse héroïne va accompagner Lorna pour aller récupérer Nolhan à
Paris, histoire de tenir ses engagements. Quelques surprises l’attendent, en
France… Du côté de la journée, les choses sont encore pires : depuis la
fusion de Nathan avec le démon, celui-ci peine à contrôler ses pouvoirs. Et si
cette nouvelle alliée pouvait l’aider, comme elle le prétend ? Sam n’y
croit pas un instant, et elle pourrait avoir raison. Elle ignore cependant à
quel point tout pourrait s’aggraver.
Retenez la dernière phrase de mon résumé. Ce tome est un
fouillis de complications que je n’aurais même pas voulu imaginer ! Et
devinez quoi ? J’ai tellement apprécié ! Plus nos personnages se
retrouvent dans des situations invraisemblables, plus je suis accrochée à mon
livre, et je peux vous dire que Syldia/Sam a un véritable don pour s’attirer
les ennuis.
J’avais lu un commentaire sur Livraddict indiquant que ce
tome-ci serait plus sombre que les précédents. En effet, j’ai pu constater que
le bouquin était assez noir, violent et difficile, par moments. Là, Stéphane
Soutoul est allé au fond des choses et il n’a pas eu peur des coups, des
remontrances et sûrement des imprécations de ses lecteurs ! Notre héroïne
vit des trucs qui m’ont fait mal au cœur, et pourtant, elle encaisse, elle
avance, et la lumière semble revenir sur la fin alors que tout semble quasiment
perdu.
Pour tout vous dire, je suis encore sur les fesses de ce qui
s’est annoncé et qui va devoir être résolu dans le dernier tome. Les éléments
mis en place m’ont soufflée, et j’en suis encore toute étonnée et secouée. Je
ne m’attendais pas à un tel retournement, à une telle machination, et pourtant,
le tout reste absolument logique ! Notre auteur a réussi à tout emboîter
pour nous créer un véritable cyclone dans lequel on ne sort plus avant d’avoir
terminé cet opus. Et encore, une fois fini, mon esprit y est encore arrimé,
c’est vous dire !
Bref, je ne vais pas tourner quinze fois autour de cette
intrigue incroyable qui parfois m’a un peu fait serrer les dents ou dégoûtée vu
ce que j’ai aperçu. Impossible d’y rester indifférent, je crois ! Oui,
parce que tout ceci mêle différents personnages secondaires et qu’il est très
difficile de ne pas se sentir touché par l’un ou par l’autre. La violence et la
noirceur de certains passages côtoie la douceur mais aussi la tristesse, le
désespoir et la détresse de beaucoup d’autres. Ne serait-ce que la lutte entre
les quatre sœurs, qui est, mais… déchirante !
Au niveau des personnages, justement, il y en a que j’ai
appris à détester de façon exponentielle. Je ne dirai pas qui, mais les
méchants, là, franchement, ils ont vraiment un caractère manipulateur, on a
envie de les ligoter pour les enfermer toute une nuit avec la version complète
en suisse-allemand de Dora l’exploratrice.
D’autres, en revanche, nous apportent de belles valeurs, une palette
d’émotions, comme Lorna et Nolhan, ou Nathan (comme toujours), ainsi que
Syldia/Sam. Je répète depuis le début de la saga que ce personnage a toute ma
sympathie malgré sa nature peu avenante, parce que j’aime les caractères forts,
et qu’elle essaie de se battre pour ce qu’elle croit juste. J’aime les héroïnes
comme elle, imparfaites, qui doutent parfois, qui ont de la peine à avancer,
mais qui ne lâchent jamais !
Concernant la plume de l’auteur, je suis toujours aussi fan.
Il joue avec nos émotions, sait à la fois imposer un peu de poésie et du
sarcasme, et j’avoue que niveau réalisme, j’apprécie toujours autant. Il y a
des moments, avec de simples précisions, je m’y crois, à Toronto, ou dans les
lieux particuliers qui sont nommés ! Stéphane Soutoul arrive à manier
différents registres pour ses différentes scènes : les batailles, les
moments de conflits, les révélations, la romance… et tellement encore ! Ça
donne un roman assez explosif malgré sa noirceur !
En conclusion, le quatrième tome d’Anges d’Apocalypse est encore un succès pour moi. Il est en effet
plus noir, plus violent, et la situation se complique franchement, ce qui
devrait plaire à d’autres autant qu’à moi ! L’intrigue prend des chemins
inattendus, et il est ardu de rester indifférent aux personnages, qui nous
dévoilent une myriade de facettes. La lumière est cependant présente, surtout
sur la fin, ou dans le comportement de Syldia, qui continue à se battre pour
ses valeurs, même si elle n’est pas parfaite, loin de là. C’est une femme
forte, pleine de caractère, comme on les aime ! Alors même si c’était plus
sombre, je suis impatiente de lire le 5, histoire de voir la tournure des
évènements !
Ce sera donc un 17/20
pour moi !
Tome 5 : La Caresse des Aurores
Certaines personnes
ont un mauvais karma, les veinardes : le mien est carrément tragique ! Et vous
savez quoi ? J’ai l’intime conviction que le pire reste encore à venir. Une
hécatombe est à deux doigts de dévaster les rues Toronto. Mes sœurs et moi
sommes les seules en mesure de stopper la créature qui éradique toute vie sur
son passage, tu parles d’une corvée ! Desmond, quant à lui, s’apprête à livrer
un duel contre le plus maléfique des sorciers. Il va affronter la mort pour que
notre couple ait une chance de s’épanouir, mais un avenir commun avec l’homme
que j’aime est-il seulement possible ? La vérité, c’est que je suis prête à
tout sacrifier pour sauver les êtres chers à mon cœur. Je crains toutefois que
cette résolution m’oblige à choisir entre Nathan et la sauvegarde de
l’humanité. Mes deux identités vont-elles réchapper aux dangers qui les cernent
de toutes parts ?
Comment ça, j’ai foncé pour lire la fin de la série ?
Impatiente, moi ? Non, pas du tout ! Enfin, peut-être un tout petit
peu. Mais comprenez-moi ! Il était dans ma liseuse : pourquoi
attendre ?
Nous retrouvons Syldia/Sam qui doit faire face aux problèmes
soulevés dans le tome 4. Desmond revient, bien décidé à garder sa place de lord
en bottant les fesses de Tadeus, tandis que Syldia, autant que Sam, doit
composer avec la menace qui pourrait bien anéantir les cavaliers de l’Apocalypse
ainsi qu’une bonne partie de l’humanité. C’est sans compter sur sa combativité.
Mais Famine ignore encore tous les tours et détours qui vont survenir avant que
cette guerre ne cesse…
En fait, vous faire un résumé qui ne spoile pas tout le tome
5 et les tomes précédents s’avère chèvrement compliqué. Il y a plein d’éléments
qui ont été mis en place et qui sont repris dans ce final que j’ai du mal à
taire pour vous préserver la surprise ! Tout ce que je peux vous dire, c’est
que cette fin est assez explosive et qu’on a presque l’impression que ça se
passe très (trop ?) vite. Non, pas trop, puisque rien n’est gagné.
Bon, alors il faut que je réorganise mes idées histoire de
réaliser une chronique à peu près correcte. J’étais impatiente de savoir
comment tout ce cheni allait se clore, quelles solutions seraient trouvées et
si les soupçons que j’avais développés s’avèreraient fondés. Surprise ! J’avais
raison ! Ne comptez en revanche pas sur moi pour vous dire sur quoi !
Dès le départ du roman, nous sommes replongés dans l’effervescence
de cette situation proche du chaos, si incertaine de bien des façons. Stéphane
Soutoul nous rappelle à quel point il aime jouer avec nos émotions, puisqu’il s’amuse
ensuite à inclure de la romance à petites doses, ce qui est assez addictif en
plus des énormes problèmes dans lesquels notre héroïne s’est fourrée sans même
le vouloir. En fait, beaucoup de choses sont à un stade critique, et ça se sent !
Pour autant, les Cavaliers n’abandonnent pas, et Syldia
encore moins. Je ne dirais pas que c’est la plus combative des quatre sœurs,
mais j’ai franchement apprécié sa ténacité et sa verve, ici, bien plus que dans
les autres tomes ! Elle se bat pour ce en quoi elle croit, pour un avenir
possible avec son chéri, pour ceux qu’elle aime, et elle le répète plusieurs
fois. Ça donne un caractère puissant au récit, qui l’est déjà assez grâce à la
scène de combat qui se profile. Ah ça, je peux vous dire qu’on l’attend de pied
ferme !
Mais restons sur les personnages. Je pourrais encore vous
parler de Syldia, si téméraire, intelligente et butée, aussi. Elle a beaucoup
de défauts, qu’on peut considérer comme des qualités, aussi, hein, néanmoins sa
personnalité explosive me plait toujours autant, surtout qu’elle laisse
entrevoir pas mal de faiblesse, d’humanité dans ce dernier opus, et je dis oui !
J’achète ! Concernant les autres sœurs, j’avoue avoir été super surprise
par Raven, que j’apprécie du coup beaucoup plus ! Chacune dévoile un peu
plus de ce qu’elle est réellement et ça claque !
Autre chose qui claque énormément : les éclats de
luminosité dans le roman. Il y a des scènes tellement, mais tellement
attendrissantes ! Ok, elles côtoient des moments très sombres, critiques,
encore une fois, et sanglants parfois. Mais franchement ! Le dernier
chapitre du bouquin a failli me faire pleurer !
J’étais trop émue, c’était tellement beau… il y a plusieurs scènes qui me
reviennent, pleines d’une douceur bénéfique ! Pour une conclusion, je vous
avoue que j’ai trouvé ça juste parfait.
À côté de ça, Stéphane Soutoul nous mène à la baguette
pendant toute son intrigue. Il fait monter le soufflé qui heureusement ne
retombe pas du tout ! Il a très bien su gérer tous les temps de son histoire, avec des
alternances, des pauses… pour nous ménager, peut-être, parce qu’au final, nous
en recevons un paquet et… on en redemanderait presque !
Non, pour être honnête, ce serait de la gourmandise. Ce dernier
opus apporte des nouveautés, conclut pas mal de choses et ne nous laisse pas
sur un sentiment de frustration comme on peut parfois en rencontrer. J’ai
apprécié le côté magique, les scènes de bataille, même si elles étaient un peu
violentes, ça collait avec toute la saga. Il n’y a pas eu pour moi de fausse
note, j’ai été embarquée du début jusqu’à la fin, et ça n’a fait que confirmer
le fait que Stéphane Soutoul est vraiment un auteur à suivre !
La plume de l’auteur ? Comme d’habitude, empreinte d’une
poésie qu’on peut facilement remarquer et apprécier, mais aussi très franche, crue
aussi quand Syldia parle. Bref, une écriture qui peut laisser passer une
multitude d’émotions, pas mal de sarcasmes et coller à bien des situations pour
nous river au bouquin ! Grandiose !
Je vais m’arrêter ici, même si j’aurais encore tellement,
tellement de choses à vous raconter. L’aspect fantastique, la romance, la
tension, les scènes de conflits ou les relations entre les personnages… ce
cinquième tome conclut parfaitement la saga et se présente comme indéniablement
riche et de qualité. La plume est toujours aussi belle, envoûtante et la fin du
roman nous laisse sereins, sans frustration. Une excellente conclusion, donc !
Je vous recommande chaudement cette saga, pour ses multiples
surprises, son héroïne si forte et attachante et pour toutes les qualités que
je n’ai pas énoncées mais qui la composent ! Ce sera donc un 18/20 pour moi et merci, merci
Stéphane pour ce voyage !
Tu donnes bien envie !
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