jeudi 12 novembre 2015

Le dernier brûleur d'étoiles (Sophie Val-Piguel)

À la suite d'un étrange cauchemar, la vie de Gwenvael bascule. Contraint de fuir l'orphelinat où il vit depuis toujours, le jeune homme tente de donner un sens aux mystérieuses paroles prononcées par le directeur de l'institut juste avant son départ : « Trouve Calypso ».

Lorsqu'il est attaqué par une horde d'hommes des bois et capturé par un redoutable guerrier, Gwenvael comprend qu'il a franchi les portes d'un autre monde. Et s'il n'avait pas toujours vécu à l'orphelinat ? S'il était Celui qu'ils attendaient tous ?

Alors ! Parlons donc de ce pavé qui m’a tenue quelques jours ! (presque une semaine, en fait)

Le dernier brûleur d’étoiles nous parle de Gwenaël, qui a grandi dans un orphelinat et n’a jamais rien connu d’autre. Un jour, cependant, quelques éléments s’enchaînent et le jeune homme de seize ans se voit contraint de fuir, avec comme ligne directrice de retrouver « Calypso ». Il ne comprend rien, mais va vite découvrir que notre monde n’est pas le seul et que son histoire pourrait bien être plus complexe que tout ce qu’il a pu imaginer. Qui est-il réellement ?

J’avoue de suite qu’il est extrêmement difficile de vous résumer les 850 pages que comporte ce livre. Il y aurait tellement à raconter et pourtant, je vais me contenter des quelques mots ci-dessus, histoire de ne pas vous spoiler. Parce qu’en effet, il s’agit d’une histoire qui se met lentement en place. Le début est un peu lent, mais on entre ensuite dans une succession d’action où les pauses sont rares mais bénéfiques.

L’univers du Dernier brûleur d’étoiles est complexe, recherché, maîtrisé et bien travaillé. C’est une des premières remarques que l’on peut se faire : on ne sent pas de faiblesse à ce niveau-là, puisque tout semble avoir été pensé au détail près. C’est assez impressionnant, d’ailleurs. Beaucoup de choses se mêlent et les légendes, les histoires propres à chaque peuple sont très intéressantes à lire. Il y en aurait presque un peu trop, mais on s’y attend, en ouvrant un roman aussi épais.

Ceci dit, qui dit roman épais ne dit pas ici lourdeur dans les propos, la narration et tout ce qui peut s’ensuivre. Au contraire, le lecteur se rend très vite compte que l’ensemble est fluide, que ça se lit très bien et que c’est à la portée de tous. Il y a même quelques exercices de style, parfois, qui sont assez agréables !

Vous comprendrez donc qu’au bout d’un moment, j’ai vraiment pris du plaisir à ma lecture. J’ai atteint un pic culminant vers la moitié du livre, et ensuite j’ai enchaîné les pages avec rapidité, même si je me posais quelques questions.

Oui, parce que là, on va aborder la petite « faiblesse » du roman. Mais le petit point noir à mes yeux, c’est peut-être quelque chose qui ne choquera pas les autres lecteurs. Connaissant cependant ma sensibilité, vous saisirez que je suis obligée de le mentionner. Gwen est bien plus qu’il ne se le représente et le pouvoir qu’il possède en lui est énorme. Ceci dit, il ne va pas forcément en fait une utilisation juste et parfois, ses choix m’ont vraiment énervée. J’étais farouchement contre et je récusais totalement ce qui se passait. Trop de mort, d’obscurité…

En même temps, il faut compter que le roman en lui-même parle d’une lutte entre le Bien et le Mal, en gros. Je trouve que ça dépeint assez bien la situation, les combats internes, mais franchement, pour moi, Gwen descendait trop bas. Parfois, il a vraiment chuté dans mon estime, même si je trouve que c’est un personnage fort appréciable au final. Après, on voit très bien que ses choix ont de lourdes conséquences et qu’il doit les assumer, ce qu’il fait plus ou moins bien. Sauf que parfois, je trouvais ça léger, quoi.

Il y a quelques petites choses comme ça qui me froissent, dans la deuxième partie du livre. Beaucoup de noirceur, même si la lumière et l’espoir restent présents. C’est parfois difficile à lire, même si on reste accroché aux pages, d’autant que les chapitres sont courts et que cela instaure un rythme que l’on suit sans difficulté.

Sinon, au niveau des personnages, j’ai un gros coup de cœur pour Joran, Galahad… et d’autres Brûleurs. Je ne vais pas tous les citer, toutefois ce sont des personnages qui sont droits, qui peuvent chuter mais qui représentent vraiment le Bien, à mes yeux. Certains sont plus complexes et apportent aussi quelque chose à l’histoire. Gwen ? Je l’ai dit, ça dépend des moments. J’ai apprécié faire mon voyages avec lui, bien qu’il m’ait parfois déçue (sentiment de trahison, même !).

En conclusion, Le dernier brûleur d’étoiles est une histoire longue mais qui se lit avec facilité et fluidité. Le lecteur plonge dans un univers riche, complexe et travaillé, qui réserve bien des surprises. La première partie n’est quasiment que du plaisir, tandis que la deuxième nous emmène dans une dimension de l’histoire plus sombre et où notre héros fait parfois des choix qui peuvent décevoir. Pour moi, le côté des valeurs est rattrapé sur la fin, il reste cependant une légère ombre au tableau. J’aurai voyagé, c’est indéniable, et ça reste une lecture que je conseille !
Ce sera un 17/20 pour moi !

2 commentaires:

  1. Je crois que je vais aussi vraiment apprécier ma lecture ! Entre ton avis qui donne envie et celui de l'amie qui me l'a prêté, je suis servie ! et heureusement en un sens, parce que comme tu dis c'est un sacré pavé alors il faut de la motivation pour le commencer xD En tout cas j'ai hâte de me plonger dans l'histoire qui m'intrigue beaucoup, et ta chronique me conforte dans cette envie :)

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  2. Ce roman a l'air très intéressant, merci pour cette chronique qui me donne envie de le lire :)

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