vendredi 4 mars 2016

La Proie du Papillon (Stéphane Soutoul)

Sulfureux. Indécents. Mortels…
Avez-vous déjà entendu des rumeurs évoquant les Fils d’Éros ? On prétend à mi-voix que ces professionnels de la séduction joueraient avec les sentiments et bouleverseraient la vie de leurs victimes. Ils éveilleraient la volupté des sens, tisseraient des liens de complicité pour mieux refermer le piège de leurs charmes le moment venu. Judith de Ringis est une femme d’affaires aussi douée qu’impitoyable. Pour se débarrasser d’une concurrente gênante, elle requiert les services de l’un de ces mercenaires.
Un maître qui excelle dans l’art de mettre à nu les secrets les plus intimes et d’enjôler les âmes. Marco, dit le Papillon, s’engage à briser la proie que lui désigne Judith. Cependant, manipuler les choses de l’amour n’est jamais simple, surtout quand les plus redoutables prédateurs se révèlent, eux aussi, capables d’émotions…

Bouaaaaah ! Une chronique ! Cha’ est vivaaaaante !
Oui, bon, je sais. Le blog tourne vraiment au ralenti, ces temps-ci, mais les études passent avant tout !

La Proie du Papillon est un thriller sentimental qui nous plonge aux côtés de Judith de Ringis, une femme impitoyable qui a décidé de se débarrasser d’Annie, une rivale qui la gêne depuis bien trop longtemps. Pour Judith, c’est clair : elle ne pourra vivre tranquillement sa vie que lorsqu’Annie sera six pieds sous terre. Alors, elle va se tourner vers les Fils d’Eros, une organisation particulière et secrète qui jouent sur la séduction et les sentiments de leurs proies pour les retourner contre elles-mêmes et les broyer. Et c’est Marco, surnommé le Papillon, qui va se voir chargé de la mission… mais attention, les pièges sont toujours à double tranchants.

Je sais parfaitement que j’ai mis du temps à me plonger dans la rédaction de cette chronique. Non seulement je n’ai que peu de temps en semaine, ce qui ne me facilite pas les choses, mais en plus, ce livre a été un formidable coup de massue sur ma nuque ! Franchement !

C’est une des rares fois où ça m’arrive. J’ai été prise dès le départ, ainsi que je m’y attendais, puisque je commence un tout petit peu à connaître le fonctionnement des romans de Stéphane Soutoul. Pas un moment je n’ai douté du fait qu’il réussirait à me transporter loin dans son histoire. Et je n’ai pas été détrompée !

Dans les premières pages, nous découvrons Judith, l’héroïne du thriller. Autant vous dire que c’est plutôt une protagoniste, parce que Madame n’a pas forcément les qualités pensées pour un héros. La cruauté, l’absence de pitié et de douceur ainsi qu’un bon paquet de vices forment sa personnalité. Et pourtant, elle est présentée sous un jour qui ne nous donne pas envie de la baffer ou de reposer tout de suite le livre. Elle reste fascinante, en fait ! Bon, j’admets aussi que parfois, j’ai dû arrêter quelques minutes ma lecture parce que c’était trop dur, je ne la supportais pas moralement.

Et pourtant, j’étais prise dans les rouages et je ne possédais aucune envie de m’arrêter ! La seule chose qui déclenchait mon appréhension, c’était la fin : quel allait être le dénouement ? Je ne voulais pas qu’Annie meure : elle est tout l’opposé de Judith ! En même temps, je m’étais prise d’affection pour Judith, quelque part : je voulais qu’elle change, qu’elle devienne meilleure et…
Vous êtes en train de vous dire que je suis une pauvre fille qui croit encore aux Bisounours et que je ne devrais pas lire de thrillers, je sais.

C’est sûrement une des raisons pour lesquelles j’ai été si estourbie par la fin. Je ne dirai pas que je ne l’avais pas vu venir : c’était une possibilité à laquelle j’avais songée, mais je me suis laissé porter jusqu’à la fin par l’auteur, qui m’avait attachée à son histoire si sensuelle et prenante. Et là, quand les choses se sont mises en marche…
Vous avez déjà vu du verre se briser ? Ben ça a commencé à craquer comme ça, chez moi. J’avais l’impression de voir ce qui allait se passer, de le deviner, sans y croire, et de me faire broyer en même temps. Ah, c’était dur. Et quand j’ai eu fini le roman ? J’étais désemparée. À la fois satisfaite et prodigieusement tourmentée.

Un. Truc. De. Dingue. Il m’a fallu 45 minutes de discussion sur mon mémoire (donc un truc bien théorique, universitaire et ennuyant) pour me remettre. Et même encore maintenant, je pense que vous sentez tout l’impact que ce roman a eu sur moi.

Les personnages sont tous très bien étoffés : qu’il s’agisse de Judith, qu’il serait difficile de prendre au sérieux autrement, d’Annie, la potentielle ennemie jurée, ou de Marco, le Fils d’Eros qui nous attire quand même pas mal, lui aussi. Tous ont une psychologie fine, qui se dévoile peu à peu, et j’en reste admirative. Je dirais presque que j’en veux encore, puisque cette sensation d’addiction éprouvée dans ma lecture était très agréable, même si on flirtait avec du malsain, parfois. Je ne crois pas avoir vu une seule fois Stéphane Soutoul dépasser la limite dans La Proie du Papillon. Bien sûr, il y a des scènes érotiques et je ne me suis pas attardée non plus dessus, hein…

Je crois que je pourrais parler pendant des heures : la chronique est déjà suffisamment longue pour en témoigner. Je ne lis pas de thrillers, mais bon sang, que je suis contente d’avoir pu essayer celui-ci et me laisser à ce point toucher ! Le tout est fascinant : les personnages et leur psychologie poussée, l’intrigue qui finit par vous assommer à la fin, l’univers et la plume… bref, il y a trop de bons éléments pour que je puisse les énumérer. Une chose est sûre : ce roman est fascinant, surprenant et très original !
Vous voulez une lecture qui vous emportera et vous changera ? Ouvrez donc La Proie du Papillon… vous pourriez avoir des surprises !
Ce sera un 19/20 pour moi et un immense merci à l’auteur, ainsi qu’aux Editions Pygmalion !

1 commentaire:

  1. Wouah, ta chronique est beautiful, really. C'est franchement bluffant ♥

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