Tome 1
Certains matins, la
vie vous laisse sacrément seul. Seul devant vos choix, avec vos doutes, face à
l'avenir et, parfois pire, confrontés à votre histoire. Qu’avais-je décidé
cette nuit-là ? Difficile de le dire…, mais je savais que j’avais une semaine
pour évacuer douze années de mon passé, une semaine à vivre sans modération,
une semaine pour préparer mon futur avec Emma. L’heure était venue de faire une
valise, pleine de mes trois meilleurs amis, de Doliprane et de la bande
originale du plus capital des road trips de ma vie.
Voici enfin ma chronique ! Ça fait plusieurs jours que
mes pensées trainent sur ce livre pour que je puisse poser mon ressenti qui n’a
pas été évident.
Le tome 1 de 96, la
sixième corde nous parle d’Arnaud, qui va peut-être se marier avec Emma, sa
chérie actuelle, et qui a décidé de faire le tour de ses ex pour tourner
définitivement la page et pouvoir entamer le futur avec sérénité pour son
couple. C’est une sorte de test pour les deux amoureux, et c’est Arnaud
que nous suivons dans ses pérégrinations avec ses trois meilleurs amis, sur les
routes de France, pour un road-trip peu commun.
Je vous annonce la couleur : j’ai eu du mal avec ce
livre. Pourtant, l’auteur me l’avait bien vendu – comme une lecture fraîche, à
lire sur un transat en été –, le résumé était plutôt intrigant et très vite, j’ai
rencontré une plume maîtrisée, pleine de poésie mais aussi de jeux sur les mots
qui m’a plu.
Là, nous entrons au cœur du problème qui se pose à chaque
fois que je n’aime pas vraiment une lecture : le roman ne peut pas être
foncièrement mauvais. Il possède des qualités qui le rendent sympathiques, et
des éléments qui m’empêchent vraiment de l’apprécier. Je pense sincèrement que
ce roman peut plaire, mais alors prenez garde. Vous comprendrez plus bas
pourquoi.
Revenons à la plume : j’ai été étonnée de la trouver
aussi fluide dans les descriptions, tout se ressentait de façon presque lyrique
et pourtant, les auteurs savent rester très terre-à-terre. Il est difficile de
savoir manier les mots pour en dire autant et pour élever son lecteur, j’en
sais quelque chose. On a même droit à quelques passages musicaux qui peuvent
rendre la lecture agréable ! Cela étant, le roman s’est aussi fait dans
les dialogues le reflet de notre société et les échanges plus spontanés et
parfois, pardonnez-moi, gras voire vulgaires, ont largement appesanti ma
lecture.
Déjà, j’étais gênée et très vite, ça m’a lassée. Pourquoi ?
Parce que l’ensemble du roman se veut reflet de cette société dans laquelle
nous vivons et que je n’en avais pas besoin. Je sais que les hommes ne sont pas
tous des chevaliers servants, mais plus d’une fois, j’ai levé les yeux au ciel
en remarquant à quel point les femmes peuvent passer pour des Kleenex. On prend,
on jette. Pas pour toutes, et pas pour tous les garçons de la bande, m’enfin,
majoritairement, on admire et on cautionne le personnage qui arrive à attirer
dans son lit toutes les filles qu’il désire, juste pour une nuit.
Je pense qu’on touche le nœud du problème : les
valeurs, le comportement et le mode de pensée des personnages principaux.
Arnaud n’est pas tout blanc ou tout noir : s’il peut avoir des réflexions
qui élèvent le lecteur et parfois tendent d’élever toute l’histoire, j’ai eu la
sincère impression de replonger dans des abysses indésirables. À certains
moments, son comportement m’a énervée. Ceux qui auront lu comprendront si je
dis que même s’il sait que le feu brûle, il n’hésitera pourtant pas à mettre la
main sur le feu pour le vérifier. Je sais, c’est la logique humaine… du moins,
en partie.
Tous les personnages m’ont agacée à un moment ou à un autre,
bien qu’ils soient foncièrement réalistes et que leur comportement le soit lui
aussi. Oui, sauf que voilà, je lis pour rêver, pas pour retrouver ce que je
peux trouver dans le bar du centre-ville. Pour moi, c’est vraiment ça qui m’a
gênée : je n’ai pas rêvé et j’ai lu ce roman avec lassitude, lourdeur. Tout
est dans l’excès, dans l’individualisme – ou presque (après tout, ils sont
quatre, envers et contre tout) –, et ce voyage pour voir des ex sans même leur
donner parfois une explication censée à tout ceci, franchement…
Ah ! Et je ne vous parle pas de la fin ! Alors là,
c’était le bouquet ! Après la révélation d’Emma qui, elle, m’a fait
sourire parce que c’était très bien placé et bien raisonné, je suis arrivée en bout
de course, réalisant une nouvelle fois que c’était un tome 1 (j’avais
momentanément oublié ce fait) et que franchement, j’avais fait tout ce chemin
pour ça. Ça, même. J’étais là « quoi ?
Non, mais sérieusement ? C’est une blague ! ». Autant vous dire
tout de suite que je ne songe pas à lire la suite. S’il y a des points
intéressants, il y en a d’autres qui contrebalancent trop la chose pour que je
m’aventure plus loin.
Ce premier tome est donc un roman de contrastes, pour partir
dans un passé parfois douloureux auprès d’ex copines (dont on connaît aussi
certains détails intimes, alors que les descriptions caractérielles étaient
plutôt justes voire franchement sympathiques avant ceci), en compagnie d’une
bande de loustics peu recommandables (mais qui savent aussi avoir leurs
qualités, bien qu’ils se conduisent pour certains en connards – mile excuses –
finis avec les femmes), et surtout d’un personnage principal qui sait élever
ses intentions, son voyage, avant de replonger dans des méandres dans lesquels
nous n’avons pas envie de l’accompagner (c’est un fait, je me serais bien
passée de certaines divagations).
En conclusion, je dirai que ce roman avait beaucoup pour
attirer, sûrement beaucoup pour plaire, mais que concernant les personnages et
surtout les valeurs qu’ils prônent au cours du voyage, il y a eu fossé et même
conflit interne avec la lectrice que je suis. Je suis contre les excès, contre
la considération des femmes comme des objets (des Kleenex, en l’occurrence) et
certains caractères n’ont tout simplement pas collé avec moi. Je ne cautionne
pas… oui à Arnaud qui veut devenir un homme meilleur pour Emma, non à ce même
Arnaud qui va chauffer une de ses ex juste pour savoir s’il sait résister à l’attirance
charnelle, crotte ! Je voulais lire un truc frais, et j’ai lu un roman
avec un humour trop gras pour moi, qui représente un reflet de notre société
qui ne m’a pas fait rêver alors que c’est ce que je recherche dans mes lectures.
Ce bouquin n’était pas pour moi !
Ce sera donc un 12/20
pour moi et je remercie malgré tout les deux auteurs pour ce partenariat.
PS : encore une fois, cet avis n'engage que moi, je suis persuadée que d'autres apprécieront à fond ce roman, ça n'a juste pas été mon cas !
PS : encore une fois, cet avis n'engage que moi, je suis persuadée que d'autres apprécieront à fond ce roman, ça n'a juste pas été mon cas !
Oh je lao aussi recu ti me gais un peu peur la
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