Du Moscou des années 1950 à Boston aujourd'hui, le tumultueux destin
d'une ballerine : passions, secrets et trahisons, une belle saga romanesque qui
mêle émotions et mystères.
A Boston, Nina, une ancienne étoile du Bolchoï surnommée Papillon, met aux
enchères ses précieux bijoux emportés lors de son exil. C'est alors que
Grigori, un homme d'origine russe, la contacte pour lui poser la plus
incroyable des questions : est-il l'enfant qu'elle aurait abandonné ? Chassé
par la danseuse, Grigori, bien décidé à découvrir la vérité, va fouiller dans
la vie de Papillon en Russie, un passé fait d'énigmes et de secrets.
Pourquoi s'est-elle enfuie de son pays ? Quel est le mystère qui
entoure la mort de son mari Viktor ? En levant peu à peu le voile sur ce terrible
destin, Grigori apprendra que la réalité se cache toujours là où on le l'attend
pas…
Un papillon sous la neige… un titre plutôt charmeur, accompagné d’une
jolie couverture, il n’en fallait pas plus pour que j’accepte ce livre que voulait
me donner une de mes amies !
Cette histoire nous plonge à
Boston, auprès d’une ancienne danseuse étoile russe, Nina Revskaïa, qui décide
de mettre sa fabuleuse collection de bijoux aux enchères. Pour quelle raison,
elle qui y accordait tant d’importance, décide-t-elle de s’en séparer ?
Drew, en charge de la vente, souhaiterait le découvrir, même si le chemin
semble long et ardu. Grigori Solodin, lui, aimerait enfin avoir les questions à
ses réponses concernant le mystère de sa naissance.
C’est en suivant ces trois
personnages, ainsi qu’en replongeant dans les souvenirs de la jeune Nina, que
nous découvrirons la réelle histoire de cette ballerine qui a fui son pays et
son amour.
Ma première réaction en
commençant ce livre a été : la plume est plutôt agréable et on se laisse
facilement emporter. C’est véridique tout au long du livre, Daphne Kalotay a
une manière d’écrire somme toute agréable, pas nécessairement exceptionnelle,
mais elle correspond bien au type d’histoire qu’elle nous présente.
Très vite, je me suis dit que
cette histoire dont j’avais proprement oublié le résumé, promettait de nous
dévoiler des éléments pour le moins intéressants. Dès le départ, on perçoit que
notre auteure va nous balader entre ses personnages et que c’est en zigzagant
entre eux trois et entre les souvenirs de Nina que nous allons finir par
comprendre et découvrir le pot-aux-roses. C’est effectivement le cas. Tout es
très bien ficelé et il faut avouer que Daphne Kalotay sait attirer l’attention
de son lecteur sur des points assez importants : elle réussit à lui donner
envie de s’intéresser aux trois personnages, même si au départ, ils peuvent
paraître insignifiants, sauf pour Nina qu’on considère comme le point central
du roman, et que pourtant nous ne comprenons pas.
Cette compréhension arrive au fur
et à mesure, nous faisant évoluer sur une palette de sentiments, du plus sombre
au plus attendrissant, alors que la vérité sur ce qu’a été Nina et le quotidien
qu’elle a pu supporter en Russie.
Je dois avouer que les passages
où nous nous trouvions dans les souvenirs de Nina ont été vraiment instructifs.
J’aimais beaucoup m’y trouver malgré l’ambiance qui pouvait parfois en
ressortir, cette oppression de l’URSS qui n’autorisait pas d’autre manière de
penser que celle qu’elle dictait. Franchement, on en apprend et on réalise un
petit peu mieux ce que pouvait être la vie là-bas. À peine, bien sûr, puisqu’en
plus, cela concerne une ballerine, une femme qui n’est pas ouvrière, mais quand
même, on voit aussi les décalages et je pense qu’il y a une certaine fidélité
par rapport à ce qui a pu réellement se passer là-bas.
Concernant les personnages, je
dois vous avouer que Nina, au départ, je ne savais que trop penser d’elle. Cela
a été un peu le cas tout au long du bouquin, entre son présent et son passé, on
ne sait pas tellement si on doit l’aimer ou non. Cela dépend de ce qu’elle
revit, qu’elle réalise, comment elle réagit face aux autres… mais au final, on
s’attache véritablement à elle. Sa vie n’a pas été un long fleuve tranquille
mais elle en est quand même arrivée là. Et on finit par souffrir avec elle.
Drew, quant à elle, nous devient
de plus en plus sympathique au fur et à mesure que nous la découvrons, puisqu’au
départ, nous sommes comme Nina, légèrement antipathiques face à elle. Elle m’agaçait,
puis quand on apprend à la connaître au travers d’une histoire pas si simple
non plus, on change de regard. Surtout quand elle vient à rencontrer Grigori.
Grigori, lui, a parfois attiré ma
pitié, puis mon intérêt, et j’ai fini par m’attacher aussi à lui. Il est
particulier, mais il a quelque chose qui fait qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer
un peu, au moins…
Chacun des personnages a des
particularités, et je dois avouer que j’ai aussi beaucoup apprécié Viktor,
Gersh et Vera. Ils font partie du passé de Nina, mais je trouve qu’ils sont
importants. Et ils le sont, c’est un fait !
Vous comprendrez donc que ce
bouquin très bien ficelé autour de la vente aux enchères ne peut qu’intriguer. Oui,
c’est vrai, il intrigue et on est super étonné parfois de découvrir des
éléments auxquels on ne s’attendait pas. Tellement qu’à des moments, c’en est
limite insupportable. Hier soir, pendant les 100 dernières pages, j’ai vraiment
eu le sentiment de me faire balader entre les suppositions, la vérité et les
doutes ! J’en avais mal pour Nina, en même temps je lui en voulais, et
quand j’ai appris que c’était pas ça, j’en avais encore plus mal et on lui en
veut tout en l’excusant presque… je pressentais la fin horrible. Est-elle
horrible ? Non pas, mais je dois avouer que j’aurais voulu une dizaine de
pages en plus pour nous permettre de terminer autrement le roman. Pour moi, il
manquait un petit truc que je ne saurais expressément qualifier. J’ai eu l’impression
que l’histoire s’arrêtait au milieu d’une phrase, et qu’il manquait juste les 3
derniers mots pour en comprendre parfaitement le sens…
Aussi, même si tout se conjugue
pour faire de cette histoire une superbe histoire avec 3 personnages et des
va-et-vient entre le présent et le passé, il manquait quelque chose pour rendre
le roman addictif. Je n’avais pas spécialement envie de m’y replonger à chaque
fois que je m’arrêtais, ni l’envie de sauter des pages pour en connaître
véritablement la fin. J’ai apprécié ses qualités et la manière dont tout était
organisé, mais il manquait cette petite étincelle pour faire que ce livre m’aurait
fait rêver… Je ne peux pas dire que je n’ai pas réellement rêvé, mais pas
entièrement. C’était des petits bouts, pas un ensemble.
En conclusion, il s’agit quand
même d’un superbe roman très bien monté, avec ses mystères et ses révélations
que vous ne pourrez pas forcément anticiper, qui vous fera passer par une
palette d’émotions contradictoires et vous attendrira face aux petites
histoires d’amour que vous pourrez y trouver.
Rythmée par la vente aux enchères
des bijoux de Nina, l’histoire d’Un
papillon sous la neige saura en charmer plus d’un encore, et je recommande
ce bouquin pour tous ceux qui aiment les romans de trahisons, de mystère sur
fond de Russie de Guerre Froide mis en parallèle avec notre époque. Ce sera un 15/20 pour moi !
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