samedi 9 avril 2016

The Vincent Boys (Abbi Glines)

Tome 1 : Un garçon de trop

Entre le garçon idéal et le très séduisant bad boy, le coeur d’Ashton balance.
Quand ils étaient enfants, Beau, son cousin Sawyer et Ashton formaient un trio inséparable. Mais les choses ont changé. Sawyer est devenu un garçon parfait et Beau un bad boy peu fréquentable. Ashton s’est mise à sortir avec Sawyer et a alors perdu de vue Beau.
Pourtant, au cours d’un été, alors que Sawyer est en vacances avec ses parents, Ashton et Beau se retrouvent, se redécouvrent et leurs certitudes vacillent. Ashton a-t-elle pris la bonne décision en choisissant celui qui fait l’admiration de tous ? Est-elle vraiment heureuse à ses côtés ? Beau, lui, ne veut surtout pas trahir son cousin qu’il admire.
Le retour de Sawyer les ramènera un temps sur le droit chemin... Mais combien de temps l’illusion durera-t-elle ?

Passons à cette chronique qu’il me tarde d’écrire depuis que j’ai mis le nez dans le bouquin ! Oui, carrément !

Un garçon de trop nous raconte l’histoire d’Ashton, une jeune fille qui traîne avec Sawyer et Beau – deux cousins très proches – depuis son enfance. Elle est secrètement amoureuse de Beau depuis des années, puisqu’il est le seul à connaître tous les aspects de sa personnalité, y compris les moins avouables pour elle, fille de pasteur. Cela étant, c’est avec Sawyer qu’elle sort depuis trois ans. Une période pendant laquelle elle s’est efforcée de se montrer à la hauteur de son auguste petit ami, si parfait et gentil. Mais voilà, cet été, Sawyer s’est absenté, et en voulant porter un coup de main à Beau, de qui elle s’est vraiment éloignée, Ash va renouer avec lui… lui qui l’aime aussi en secret depuis des années. Mais l’été ne dure pas une éternité, il va falloir se décider.

Bien. Pourquoi j’ai acheté ce livre ? J’avais un achat France Loisir à effectuer, et figurez-vous que celui-ci me semblait… à peu près intéressant. Disons-le franchement, je ne savais pas quoi prendre et Un garçon de trop me semblait un moindre mal. Abbi Glines est quand même aussi assez connue, en littérature américaine.

Alors, je ne vais pas vous dire que je n’ai pas aimé. L’histoire m’a prise aux tripes relativement vite (il a fallu moins de 30 pages) et j’ai trouvé les caractères des personnages étoffés. Comme romance, elle m’a transportée et je l’ai dévorée (en une journée).

Mais je vais un peu la descendre, en fait, cette romance adolescente. Elle aurait pu être incroyablement géniale, prenante et addictive, si… il n’y avait pas eu autant de sexe. Alors, je peux comprendre qu’il y ait une attirance, du désir, je le conçois vraiment bien, faites-moi confiance. M’enfin, zut ! On est vraiment obligé d’avoir des détails aussi crus ? Je pense sincèrement que non, surtout quand je vois que le roman est présenté comme un bouquin ado banal. Pour moi, c’est vraiment du Young Adult, déjà, on n’est plus dans du jeunesse !

Pourtant, la manière dont sont développés les caractères rappelle le jeunesse : ça reste assez en surface. En plus de ça, les personnages sont en dernière année de lycée. Ça situe un peu le truc. Il y a des thèmes abordés importants, mais très survolés, en fait, puisqu’on reste vraiment centrés sur l’histoire d’amour. La mort de la grand-mère est un évènement important, sauf qu’au final, j’ai trouvé qu’Ash s’en remettait relativement bien. Elle est plus préoccupée par les bouleversements que Beau produit dans sa vie que par son décès. Là, pour le coup, c’était dommage, vraiment.

J’ai pu relever quelques éléments plutôt intéressants concernant la morale. On y voit la fille de pasteur qui n’est pas si conforme à l’idée qu’on s’en fait. Il y a d’ailleurs plusieurs personnages qui sont ainsi : sous le vernis se cache autre chose. Ça nous apprend à ne pas étiqueter les gens. J’ai aussi pas mal aimé les passages où le père pasteur sermonne sa fille avec la Bible, en lui disant que les mauvaises gens transforment les bonnes et qu’il ne faut donc pas traîner avec. Ash n’a de cesse de répéter que ce bouquin prône aussi la tolérance et le pardon. Après, évidemment, d’autres éléments viennent un peu contrebalancer ça, mais je préfère me focaliser là-dessus.

La force des sentiments qui sont présentés au travers de Beau et Ashton (puisque c’est un récit à deux voix) est incroyable, j’en suis admirative. S’il n’y avait pas eu autant de références au sexe et à des détails de cet acabit (je n’ai pas forcément besoin de savoir que Beau louche ouvertement sur les seins d’Ash, merci), j’aurais juste tellement aimé ce roman.

Ashton ? Butée, amoureuse, un peu canaille mais pourtant avec un grand cœur. La pression qu’on lui impose est difficile et ses choix n’en deviennent que compréhensibles, de fait. Je n’ai pas dit que je les approuvais. Je les comprends. Beau ? Il aurait pu me faire craquer, lui, j’avoue. Il me fait bien un peu craquer, mais il est trop violent, donc ça passe moyen. Ne parlons pas de Sawyer, que j’ai trouvé… très bien pour l’histoire, mais bon, j’ai pas accroché non plus tant que ça. Je reste intriguée par ce qui pourrait advenir de lui dans la suite.

En fin de compte, je m’attendais à buter sur le triangle amoureux, moi qui n’en suis pas du tout friande. Au lieu de ça, j’ai achoppé sur des éléments qui m’ont paru trop crus, sur des choix que je désapprouvais et sur une violence qui m’a paru trop poussée. Je suis peut-être vieux jeu, mais je me demande ce qu’on veut transmettre avec ce genre de bouquin. Une jolie histoire d’amour ? Je ne parviens pas entièrement à la considérer comme telle, étant donné tout ce que je viens d’énumérer. Et je ne parle même pas du fait que tout ceci se passe alors que Sawyer est loin.

En conclusion, je ne peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment de lecture avec Un garçon de trop, non c’est pas vrai. Je l’ai dévoré, c’est donc que j’étais prise dedans, que je m’étais un tant soit peu attachée aux personnages et que je voulais savoir la fin. La romance a très souvent cet effet sur moi. Sauf que je ne peux pas non plus considérer avoir passé un bon moment, puisque j’ai passé mon temps à réaliser que ce roman pour ados était bien trop cru et que chaque fois que je pensais qu’on remontait la pente vers quelque chose de mieux, on retombait avec un élément qui me dégoûtait ou presque. Il y a pour moi du bon et du moins bon, ici. Je tiens à préciser qu’il s’agit de mon avis, et que je ne force personne à l’adopter. Ça m’a juste fait réfléchir sur les valeurs qu’on transmet dans nos romans et à l’image qu’on renvoie aux nouvelles générations… de fait, ça m’aura remontée comme une pendule, avec le recul. J'ai à la fois aimé cette histoire d'amour (incorrigible romantique, saleté), tout en me cognant littéralement contre certains éléments.
Ce sera donc un 13/20 pour moi. Je suis de nature curieuse, je lirai peut-être le deuxième tome… ou pas.

2 commentaires:

  1. Bon, je viens de finir de lire ta chronique. Effectivement, c'est pas tout beau comme roman, et il ne me donne franchement pas envie de le lire. Du tout, en fait. :')
    Mais je trouve ta chronique vraiment bien construite, parce que tu nuances très bien ce que tu as ressenti, et tu ne fais pas que rabaisser le roman. Tu dis ce que tu as aimé, franchement. Et j'ai vraiment aimé cette façon de faire.
    Voili voilà, bonne continuation ! (C'est la première fois que je commente, mais je lis souvent et regarde tes vidéos, j'aime bien la franchise qui se dégage de tes mots.)

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  2. Et bien, on peut pas dire que j'aille en contre-sens avec ton avis ^^ Je n'imagine même pas ta tête à la lecture :') M'enfin merci pour ta chronique, tu m'as rassuré dans l'idée qu'il faille un peu plus qu'une romance pour être réussi, et que oui, la pédalo, ça joue aussi ^^ Merci 'Cha pour cet avis more than constructive ! :D

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